IA dans l’éducation : « L’outil empêche de réaliser l’acte philosophique d’élaborer un problème et d’en déployer les dimensions » Cette tribune paraît dans « Le Monde de l’éducation ». Si vous êtes abonné au Monde, vous pouvez vous inscrire à..."> IA dans l’éducation : « L’outil empêche de réaliser l’acte philosophique d’élaborer un problème et d’en déployer les dimensions » Cette tribune paraît dans « Le Monde de l’éducation ». Si vous êtes abonné au Monde, vous pouvez vous inscrire à..." /> IA dans l’éducation : « L’outil empêche de réaliser l’acte philosophique d’élaborer un problème et d’en déployer les dimensions » Cette tribune paraît dans « Le Monde de l’éducation ». Si vous êtes abonné au Monde, vous pouvez vous inscrire à..." />

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IA dans l’éducation : « L’outil empêche de réaliser l’acte philosophique d’élaborer un problème et d’en déployer les dimensions »

Cette tribune paraît dans « Le Monde de l’éducation ». Si vous êtes abonné au Monde, vous pouvez vous inscrire à cette lettre hebdomadaire en suivant ce lien. « Intelligence artificielle » est la formule reine de l’année. Plus tout à fait pour désigner l’ambitieux programme de recherche, qui porta ce nom dans le sillage du mathématicien britannique Alan Turing, mais plutôt comme label d’applications à fort potentiel commercial que cette recherche a suscitées. Et surtout, « IA », comme jadis la « fée Electricité », a acquis dans l’imaginaire commun le statut de vérité technique de notre temps, de médium universel, qui ne peut pas ne pas Le défi, face à une telle image, est d’échapper à sa puissance de paralysie intellectuelle, de continuer à penser ses propres activités et à en envisager les nécessaires perfectionnements indépendamment de la prétendue technique absolue de l’âge contemporain. Ainsi de l’enseignement scolaire. S’il faut résister à la tentation de ramener tout le discours sur l’innovation en matière scolaire à la seule IA, ce n’est pas par hostilité à l’innovation technique, ni non plus au nom d’une prétendue intelligence naturelle, mais au contraire parce que l’éducation, en général, et l’enseignement, en particulier, sont techniques par essence. Il faut donc aller au rebours de la tendance actuelle, conformiste et intellectuellement indigente du ministère et de différentes autorités de l’institution scolaire, dont la question obsessionnelle est celle de la place à faire aux applications de l’IA dans la pratique des élèves et des professeurs. Il faut encore moins suivre la pente de la démagogie qui consiste à cibler un prétendu retard des professeurs sur leurs élèves quant à l’usage de l’IA. Un propos vraiment pensé et non copié Prenons le cas de la philosophie. Par-delà l’usage à faire ou à ne pas faire du mot « intelligence », si les professeurs de philosophie sont si embarrassés aujourd’hui par la banalisation de l’usage des applications d’intelligence artificielle générative, ce n’est pas par une sorte d’hostilité arriérée et jalouse envers un dispositif machinique capable de produire des dissertations comme en feraient les plus excellents élèves ou étudiants. Ce n’est pas, non plus, par un manque d’imagination ou un excès d’esprit routinier. C’est seulement qu’ils constatent qu’un certain usage de l’outil empêche purement et simplement de réaliser l’acte philosophique d’élaborer un problème et d’en déployer les différentes dimensions. Il vous reste 47.38% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
#dans #léducation #loutil #empêche #réaliser
IA dans l’éducation : « L’outil empêche de réaliser l’acte philosophique d’élaborer un problème et d’en déployer les dimensions »
Cette tribune paraît dans « Le Monde de l’éducation ». Si vous êtes abonné au Monde, vous pouvez vous inscrire à cette lettre hebdomadaire en suivant ce lien. « Intelligence artificielle » est la formule reine de l’année. Plus tout à fait pour désigner l’ambitieux programme de recherche, qui porta ce nom dans le sillage du mathématicien britannique Alan Turing, mais plutôt comme label d’applications à fort potentiel commercial que cette recherche a suscitées. Et surtout, « IA », comme jadis la « fée Electricité », a acquis dans l’imaginaire commun le statut de vérité technique de notre temps, de médium universel, qui ne peut pas ne pas Le défi, face à une telle image, est d’échapper à sa puissance de paralysie intellectuelle, de continuer à penser ses propres activités et à en envisager les nécessaires perfectionnements indépendamment de la prétendue technique absolue de l’âge contemporain. Ainsi de l’enseignement scolaire. S’il faut résister à la tentation de ramener tout le discours sur l’innovation en matière scolaire à la seule IA, ce n’est pas par hostilité à l’innovation technique, ni non plus au nom d’une prétendue intelligence naturelle, mais au contraire parce que l’éducation, en général, et l’enseignement, en particulier, sont techniques par essence. Il faut donc aller au rebours de la tendance actuelle, conformiste et intellectuellement indigente du ministère et de différentes autorités de l’institution scolaire, dont la question obsessionnelle est celle de la place à faire aux applications de l’IA dans la pratique des élèves et des professeurs. Il faut encore moins suivre la pente de la démagogie qui consiste à cibler un prétendu retard des professeurs sur leurs élèves quant à l’usage de l’IA. Un propos vraiment pensé et non copié Prenons le cas de la philosophie. Par-delà l’usage à faire ou à ne pas faire du mot « intelligence », si les professeurs de philosophie sont si embarrassés aujourd’hui par la banalisation de l’usage des applications d’intelligence artificielle générative, ce n’est pas par une sorte d’hostilité arriérée et jalouse envers un dispositif machinique capable de produire des dissertations comme en feraient les plus excellents élèves ou étudiants. Ce n’est pas, non plus, par un manque d’imagination ou un excès d’esprit routinier. C’est seulement qu’ils constatent qu’un certain usage de l’outil empêche purement et simplement de réaliser l’acte philosophique d’élaborer un problème et d’en déployer les différentes dimensions. Il vous reste 47.38% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés. #dans #léducation #loutil #empêche #réaliser
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