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IA : « Les robots peuvent-ils battre les loups de Wall Street ? »
A la Bourse de New York, le 10 juin 2025. RICHARD DREW / AP En 1973, Burton Malkiel, un professeur à l’université Stanford, avait fait polémique en affirmant qu’un singe avec un bandeau sur les yeux lançant des fléchettes sur les pages d’un journal financier sélectionnerait un portefeuille d’actions « aussi bon » que celui soigneusement choisi par des experts. Le test a été tenté. Il s’avéra que M. Malkiel avait tort : les singes étaient meilleurs. Cinquante ans après, la question désormais est de savoir si les robots peuvent battre les loups de Wall Street. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Dans les banques, la marche à pas comptés vers l’IA générative Stanford a la réponse. Un article paru lundi 9 juin sur le site de l’université relate que des chercheurs ont entraîné sur des données de marchés allant de 1980 à 1990 un modèle prédictif d’investissement. Puis, ils lui ont demandé de recomposer les portefeuilles de 3 300 fonds communs de placement en actions américaines entre 1990 et 2020. Verdict : l’intelligence artificiellea écrasé 93 % des gérants, obtenant des performances en moyenne six fois supérieures. Pas étonnant que l’industrie de la gestion d’actifs mette les bouchées doubles sur la technologie. Selon Bloomberg, BlackRock a révélé, jeudi 12 juin, avoir bâti une « IA analyste » sur les actions, baptisée « Asimov », du nom de l’auteur de science-fiction fasciné par la relation entre l’humain et les robots. « Pendant que tout le monde dort la nuit, ces agents d’intelligence artificielle balayent les notes de recherche, les dépôts de documents des entreprises, les courriels », a expliqué Rob Goldstein, le responsable des opérations du premier gestionnaire d’actifs mondial. Il vous reste 41.24% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
#les #robots #peuventils #battre #loupsIA : « Les robots peuvent-ils battre les loups de Wall Street ? »A la Bourse de New York, le 10 juin 2025. RICHARD DREW / AP En 1973, Burton Malkiel, un professeur à l’université Stanford, avait fait polémique en affirmant qu’un singe avec un bandeau sur les yeux lançant des fléchettes sur les pages d’un journal financier sélectionnerait un portefeuille d’actions « aussi bon » que celui soigneusement choisi par des experts. Le test a été tenté. Il s’avéra que M. Malkiel avait tort : les singes étaient meilleurs. Cinquante ans après, la question désormais est de savoir si les robots peuvent battre les loups de Wall Street. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Dans les banques, la marche à pas comptés vers l’IA générative Stanford a la réponse. Un article paru lundi 9 juin sur le site de l’université relate que des chercheurs ont entraîné sur des données de marchés allant de 1980 à 1990 un modèle prédictif d’investissement. Puis, ils lui ont demandé de recomposer les portefeuilles de 3 300 fonds communs de placement en actions américaines entre 1990 et 2020. Verdict : l’intelligence artificiellea écrasé 93 % des gérants, obtenant des performances en moyenne six fois supérieures. Pas étonnant que l’industrie de la gestion d’actifs mette les bouchées doubles sur la technologie. Selon Bloomberg, BlackRock a révélé, jeudi 12 juin, avoir bâti une « IA analyste » sur les actions, baptisée « Asimov », du nom de l’auteur de science-fiction fasciné par la relation entre l’humain et les robots. « Pendant que tout le monde dort la nuit, ces agents d’intelligence artificielle balayent les notes de recherche, les dépôts de documents des entreprises, les courriels », a expliqué Rob Goldstein, le responsable des opérations du premier gestionnaire d’actifs mondial. Il vous reste 41.24% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés. #les #robots #peuventils #battre #loupsWWW.LEMONDE.FRIA : « Les robots peuvent-ils battre les loups de Wall Street ? »A la Bourse de New York, le 10 juin 2025. RICHARD DREW / AP En 1973, Burton Malkiel, un professeur à l’université Stanford (Californie), avait fait polémique en affirmant qu’un singe avec un bandeau sur les yeux lançant des fléchettes sur les pages d’un journal financier sélectionnerait un portefeuille d’actions « aussi bon » que celui soigneusement choisi par des experts. Le test a été tenté. Il s’avéra que M. Malkiel avait tort : les singes étaient meilleurs. Cinquante ans après, la question désormais est de savoir si les robots peuvent battre les loups de Wall Street. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Dans les banques, la marche à pas comptés vers l’IA générative Stanford a la réponse. Un article paru lundi 9 juin sur le site de l’université relate que des chercheurs ont entraîné sur des données de marchés allant de 1980 à 1990 un modèle prédictif d’investissement. Puis, ils lui ont demandé de recomposer les portefeuilles de 3 300 fonds communs de placement en actions américaines entre 1990 et 2020. Verdict : l’intelligence artificielle (IA) a écrasé 93 % des gérants, obtenant des performances en moyenne six fois supérieures. Pas étonnant que l’industrie de la gestion d’actifs mette les bouchées doubles sur la technologie. Selon Bloomberg, BlackRock a révélé, jeudi 12 juin, avoir bâti une « IA analyste » sur les actions, baptisée « Asimov », du nom de l’auteur de science-fiction fasciné par la relation entre l’humain et les robots. « Pendant que tout le monde dort la nuit, ces agents d’intelligence artificielle balayent les notes de recherche, les dépôts de documents des entreprises, les courriels », a expliqué Rob Goldstein, le responsable des opérations du premier gestionnaire d’actifs mondial. Il vous reste 41.24% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.Faça Login para curtir, compartilhar e comentar! -
La revue « Réseaux » s’intéresse aux pouvoirs des algorithmes en matière de sécurité
La revue « Réseaux » s’intéresse aux pouvoirs des algorithmes en matière de sécurité Dans son numéro de printemps, la revue décortique cette technologie onéreuse qui, malgré ses promesses, pourrait bien ne pas être aussi efficace que prévu. Article réservé aux abonnés La revue des revues. Depuis plusieurs années, la vidéosurveillance dite « algorithmique », dopée à l’intelligence artificielle, s’est répandue en France. D’abord cantonnée à un usage statistique, elle a vu son usage élargi à des fins sécuritaires lors des Jeux olympiques de Paris, en 2024, pour détecter les mouvements de foule ou les bagages oubliés. Une expérimentation que le législateur a décidé de reconduire jusqu’en 2027 malgré un rapport d’évaluation pointant une efficacité relative. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés « La généralisation de la vidéosurveillance algorithmique fait peser des risques majeurs sur nos libertés » La revue Réseaux aborde cette nouvelle technologie dans son numéro de mai-juin portant sur « Les politiques numériques de la sécurité urbaine » L’article « Qui rend lisibles les images ? », de Clément Le Ludec et Maxime Cornet, fondé sur une observation fine de deux systèmes de vidéosurveillance algorithmique, remet en cause cette idée. Les sociologues reviennent sur le nécessaire travail humain pour nettoyer et annoter les images employées afin d’entraîner l’IA à reconnaître une situation donnée. Cette intervention humaine influe sur la « définition de l’infraction » que le système va rechercher. Effet pervers C’est particulièrement vrai dans un des cas étudiés, un algorithme de détection de vol à l’étalage dans les supermarchés. Les annotateurs doivent identifier des gestes qu’ils jugent suspects, présageant d’un vol. Une tâche qui conduit à une « simplification du réel » obérant l’efficacité du dispositif. L’intervention humaine dépasse même l’entraînement : la caractérisation des événements est parfois faite en temps réel par les annotateurs, basés à Madagascar. Le système n’est dès lors plus vraiment automatique. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Algorithmes sociaux : « Plus le score de risque est élevé, plus le contrôle est intensifié » Par ailleurs, l’utilisation de cet outil ne se traduisant pas par une baisse du nombre de vols, cette inefficacité conduit les opérateurs à se rabattre sur la vidéosurveillance. Un autre système, utilisé contre les infractions routières, a tendance à être focalisé sur des zones déjà sous surveillance, limitant l’apport du dispositif. Et pour rentabiliser ce coûteux système, on lui cherche même des applications différentes de celles prévues au départ. Il vous reste 22.86% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
#revue #réseaux #sintéresse #aux #pouvoirsLa revue « Réseaux » s’intéresse aux pouvoirs des algorithmes en matière de sécuritéLa revue « Réseaux » s’intéresse aux pouvoirs des algorithmes en matière de sécurité Dans son numéro de printemps, la revue décortique cette technologie onéreuse qui, malgré ses promesses, pourrait bien ne pas être aussi efficace que prévu. Article réservé aux abonnés La revue des revues. Depuis plusieurs années, la vidéosurveillance dite « algorithmique », dopée à l’intelligence artificielle, s’est répandue en France. D’abord cantonnée à un usage statistique, elle a vu son usage élargi à des fins sécuritaires lors des Jeux olympiques de Paris, en 2024, pour détecter les mouvements de foule ou les bagages oubliés. Une expérimentation que le législateur a décidé de reconduire jusqu’en 2027 malgré un rapport d’évaluation pointant une efficacité relative. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés « La généralisation de la vidéosurveillance algorithmique fait peser des risques majeurs sur nos libertés » La revue Réseaux aborde cette nouvelle technologie dans son numéro de mai-juin portant sur « Les politiques numériques de la sécurité urbaine » L’article « Qui rend lisibles les images ? », de Clément Le Ludec et Maxime Cornet, fondé sur une observation fine de deux systèmes de vidéosurveillance algorithmique, remet en cause cette idée. Les sociologues reviennent sur le nécessaire travail humain pour nettoyer et annoter les images employées afin d’entraîner l’IA à reconnaître une situation donnée. Cette intervention humaine influe sur la « définition de l’infraction » que le système va rechercher. Effet pervers C’est particulièrement vrai dans un des cas étudiés, un algorithme de détection de vol à l’étalage dans les supermarchés. Les annotateurs doivent identifier des gestes qu’ils jugent suspects, présageant d’un vol. Une tâche qui conduit à une « simplification du réel » obérant l’efficacité du dispositif. L’intervention humaine dépasse même l’entraînement : la caractérisation des événements est parfois faite en temps réel par les annotateurs, basés à Madagascar. Le système n’est dès lors plus vraiment automatique. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Algorithmes sociaux : « Plus le score de risque est élevé, plus le contrôle est intensifié » Par ailleurs, l’utilisation de cet outil ne se traduisant pas par une baisse du nombre de vols, cette inefficacité conduit les opérateurs à se rabattre sur la vidéosurveillance. Un autre système, utilisé contre les infractions routières, a tendance à être focalisé sur des zones déjà sous surveillance, limitant l’apport du dispositif. Et pour rentabiliser ce coûteux système, on lui cherche même des applications différentes de celles prévues au départ. Il vous reste 22.86% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés. #revue #réseaux #sintéresse #aux #pouvoirsWWW.LEMONDE.FRLa revue « Réseaux » s’intéresse aux pouvoirs des algorithmes en matière de sécuritéLa revue « Réseaux » s’intéresse aux pouvoirs des algorithmes en matière de sécurité Dans son numéro de printemps, la revue décortique cette technologie onéreuse qui, malgré ses promesses, pourrait bien ne pas être aussi efficace que prévu. Article réservé aux abonnés La revue des revues. Depuis plusieurs années, la vidéosurveillance dite « algorithmique », dopée à l’intelligence artificielle (IA), s’est répandue en France. D’abord cantonnée à un usage statistique, elle a vu son usage élargi à des fins sécuritaires lors des Jeux olympiques de Paris, en 2024, pour détecter les mouvements de foule ou les bagages oubliés. Une expérimentation que le législateur a décidé de reconduire jusqu’en 2027 malgré un rapport d’évaluation pointant une efficacité relative. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés « La généralisation de la vidéosurveillance algorithmique fait peser des risques majeurs sur nos libertés » La revue Réseaux aborde cette nouvelle technologie dans son numéro de mai-juin portant sur « Les politiques numériques de la sécurité urbaine » L’article « Qui rend lisibles les images ? », de Clément Le Ludec et Maxime Cornet, fondé sur une observation fine de deux systèmes de vidéosurveillance algorithmique, remet en cause cette idée. Les sociologues reviennent sur le nécessaire travail humain pour nettoyer et annoter les images employées afin d’entraîner l’IA à reconnaître une situation donnée. Cette intervention humaine influe sur la « définition de l’infraction » que le système va rechercher. Effet pervers C’est particulièrement vrai dans un des cas étudiés, un algorithme de détection de vol à l’étalage dans les supermarchés. Les annotateurs doivent identifier des gestes qu’ils jugent suspects, présageant d’un vol. Une tâche qui conduit à une « simplification du réel » obérant l’efficacité du dispositif. L’intervention humaine dépasse même l’entraînement : la caractérisation des événements est parfois faite en temps réel par les annotateurs, basés à Madagascar. Le système n’est dès lors plus vraiment automatique. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Algorithmes sociaux : « Plus le score de risque est élevé, plus le contrôle est intensifié » Par ailleurs, l’utilisation de cet outil ne se traduisant pas par une baisse du nombre de vols, cette inefficacité conduit les opérateurs à se rabattre sur la vidéosurveillance. Un autre système, utilisé contre les infractions routières, a tendance à être focalisé sur des zones déjà sous surveillance, limitant l’apport du dispositif. Et pour rentabiliser ce coûteux système, on lui cherche même des applications différentes de celles prévues au départ. Il vous reste 22.86% de cet article à lire. 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Wikipédia suspend un test lié à l’intelligence artificielle après la colère de certains contributeurs
Wikipédia suspend un test lié à l’intelligence artificielle après la colère de certains contributeurs Pour Lane Becker, président de Wikimedia LLC, l’avenir de Wikipédia est en partie lié à l’essor de l’intelligence artificielle générative. Un sujet qui crée des remous dans la communauté de l’encyclopédie en ligne. Article réservé aux abonnés Lane Becker, président de la Wikimedia Enterprise, au salon VivaTech, le mercredi 11 juin 2025, à Paris. LE MONDE - MICHAËL SZADKOWSKI Où se niche l’« ia » dans Wikipéd « ia » ? Le site spécialisé 404 Media De quoi susciter un début de fronde. Certains contributeurs ont exprimé leur refus de voir ce genre de textes« désinformation », l’IA génératrice de textes pouvant se rendre coupable d’« hallucinations ». Le danger : décrédibiliser les informations contenues dans l’article original mais aussi, plus largement, le travail habituel d’édition, de vérification et d’ajout de liens réalisé par l’ensemble des contributeurs de Wikipédia. Certains demandaient plutôt que tout texte généré par IA puisse être supervisé par un éditeur « humain » avant sa publication, et être signalé comme tel. L’expérimentation a été mise en pause dès le lendemain de ces réactions, rapporte 404 Media. Il vous reste 74.96% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
#wikipédia #suspend #test #lié #lintelligenceWikipédia suspend un test lié à l’intelligence artificielle après la colère de certains contributeursWikipédia suspend un test lié à l’intelligence artificielle après la colère de certains contributeurs Pour Lane Becker, président de Wikimedia LLC, l’avenir de Wikipédia est en partie lié à l’essor de l’intelligence artificielle générative. Un sujet qui crée des remous dans la communauté de l’encyclopédie en ligne. Article réservé aux abonnés Lane Becker, président de la Wikimedia Enterprise, au salon VivaTech, le mercredi 11 juin 2025, à Paris. LE MONDE - MICHAËL SZADKOWSKI Où se niche l’« ia » dans Wikipéd « ia » ? Le site spécialisé 404 Media De quoi susciter un début de fronde. Certains contributeurs ont exprimé leur refus de voir ce genre de textes« désinformation », l’IA génératrice de textes pouvant se rendre coupable d’« hallucinations ». Le danger : décrédibiliser les informations contenues dans l’article original mais aussi, plus largement, le travail habituel d’édition, de vérification et d’ajout de liens réalisé par l’ensemble des contributeurs de Wikipédia. Certains demandaient plutôt que tout texte généré par IA puisse être supervisé par un éditeur « humain » avant sa publication, et être signalé comme tel. L’expérimentation a été mise en pause dès le lendemain de ces réactions, rapporte 404 Media. Il vous reste 74.96% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés. #wikipédia #suspend #test #lié #lintelligenceWWW.LEMONDE.FRWikipédia suspend un test lié à l’intelligence artificielle après la colère de certains contributeursWikipédia suspend un test lié à l’intelligence artificielle après la colère de certains contributeurs Pour Lane Becker, président de Wikimedia LLC, l’avenir de Wikipédia est en partie lié à l’essor de l’intelligence artificielle générative. Un sujet qui crée des remous dans la communauté de l’encyclopédie en ligne. Article réservé aux abonnés Lane Becker, président de la Wikimedia Enterprise, au salon VivaTech, le mercredi 11 juin 2025, à Paris. LE MONDE - MICHAËL SZADKOWSKI Où se niche l’« ia » dans Wikipéd « ia » ? Le site spécialisé 404 Media De quoi susciter un début de fronde. Certains contributeurs ont exprimé leur refus de voir ce genre de textes« désinformation », l’IA génératrice de textes pouvant se rendre coupable d’« hallucinations ». Le danger : décrédibiliser les informations contenues dans l’article original mais aussi, plus largement, le travail habituel d’édition, de vérification et d’ajout de liens réalisé par l’ensemble des contributeurs de Wikipédia. Certains demandaient plutôt que tout texte généré par IA puisse être supervisé par un éditeur « humain » avant sa publication, et être signalé comme tel. L’expérimentation a été mise en pause dès le lendemain de ces réactions, rapporte 404 Media. Il vous reste 74.96% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.0 Comentários 0 Compartilhamentos -
Avec Veo 3, la génération de vidéo par IA connaît son moment « Midjourney »
Avec Veo 3, les vidéos générées par IA deviennent quasiment impossibles à distinguer des vraies La nouvelle IA de Google permet de générer des vidéos d’un réalisme inédit, renforçant les menaces qui planent sur l’information et l’emploi. Article réservé aux abonnés Un homme qui saute gaiement dans la lave, un bébé fait de bouteilles de plastique, un personnage en guenilles implorant « S’il vous plaît, écrivez un promptqui nous rende heureux », etc. Ces vidéos frappantes qui circulent sur les réseaux sociaux ont un point commun : elles ont été créées avec Veo 3, l’IA génératrice que Google a lancée le 21 mai. Toutes sont, au premier coup d’œil, quasi indistinguables d’extraits de films véritables – des esprits malicieux se sont d’ailleurs amusés à coller un logo « Veo 3 » sur un passage du Ready Player One de Steven Spielberg pour faire croire à une autre vidéo générée par IA. Beaucoup s’y sont laissé prendre. Pour dissiper ce brouillard informationnel, Le Monde a tenté de reproduire une partie des vidéos circulant sur les réseaux sociaux avec ledit outil, Veo 3, indisponible en France pour le moment. Nous n’avons pas réussi à recréer la très populaire séquence montrant Will Smith manger ses spaghettis proprement – un clin d’œil à la vidéo de 2023 dans laquelle l’acteur prend un repas si chaotique qu’il en devient perturbant à regarder. Mais à notre grande surprise, la plupart de nos tentatives se sont soldées par des réussites, dès le premier essai. Il vous reste 72.49% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
#avec #veo #génération #vidéo #parAvec Veo 3, la génération de vidéo par IA connaît son moment « Midjourney »Avec Veo 3, les vidéos générées par IA deviennent quasiment impossibles à distinguer des vraies La nouvelle IA de Google permet de générer des vidéos d’un réalisme inédit, renforçant les menaces qui planent sur l’information et l’emploi. Article réservé aux abonnés Un homme qui saute gaiement dans la lave, un bébé fait de bouteilles de plastique, un personnage en guenilles implorant « S’il vous plaît, écrivez un promptqui nous rende heureux », etc. Ces vidéos frappantes qui circulent sur les réseaux sociaux ont un point commun : elles ont été créées avec Veo 3, l’IA génératrice que Google a lancée le 21 mai. Toutes sont, au premier coup d’œil, quasi indistinguables d’extraits de films véritables – des esprits malicieux se sont d’ailleurs amusés à coller un logo « Veo 3 » sur un passage du Ready Player One de Steven Spielberg pour faire croire à une autre vidéo générée par IA. Beaucoup s’y sont laissé prendre. Pour dissiper ce brouillard informationnel, Le Monde a tenté de reproduire une partie des vidéos circulant sur les réseaux sociaux avec ledit outil, Veo 3, indisponible en France pour le moment. Nous n’avons pas réussi à recréer la très populaire séquence montrant Will Smith manger ses spaghettis proprement – un clin d’œil à la vidéo de 2023 dans laquelle l’acteur prend un repas si chaotique qu’il en devient perturbant à regarder. Mais à notre grande surprise, la plupart de nos tentatives se sont soldées par des réussites, dès le premier essai. Il vous reste 72.49% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés. #avec #veo #génération #vidéo #parWWW.LEMONDE.FRAvec Veo 3, la génération de vidéo par IA connaît son moment « Midjourney »Avec Veo 3, les vidéos générées par IA deviennent quasiment impossibles à distinguer des vraies La nouvelle IA de Google permet de générer des vidéos d’un réalisme inédit, renforçant les menaces qui planent sur l’information et l’emploi. Article réservé aux abonnés Un homme qui saute gaiement dans la lave, un bébé fait de bouteilles de plastique, un personnage en guenilles implorant « S’il vous plaît, écrivez un prompt [consigne] qui nous rende heureux », etc. Ces vidéos frappantes qui circulent sur les réseaux sociaux ont un point commun : elles ont été créées avec Veo 3, l’IA génératrice que Google a lancée le 21 mai. Toutes sont, au premier coup d’œil, quasi indistinguables d’extraits de films véritables – des esprits malicieux se sont d’ailleurs amusés à coller un logo « Veo 3 » sur un passage du Ready Player One de Steven Spielberg pour faire croire à une autre vidéo générée par IA. Beaucoup s’y sont laissé prendre. Pour dissiper ce brouillard informationnel, Le Monde a tenté de reproduire une partie des vidéos circulant sur les réseaux sociaux avec ledit outil, Veo 3, indisponible en France pour le moment. Nous n’avons pas réussi à recréer la très populaire séquence montrant Will Smith manger ses spaghettis proprement – un clin d’œil à la vidéo de 2023 dans laquelle l’acteur prend un repas si chaotique qu’il en devient perturbant à regarder. Mais à notre grande surprise, la plupart de nos tentatives se sont soldées par des réussites, dès le premier essai. Il vous reste 72.49% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés. -
Reddit porte plainte contre Anthropic, opérateur de l’IA Claude
Reddit a porté plainte contre Anthropic devant un tribunal de San Francisco, mercredi 4 juin. DADO RUVIC / REUTERS La plateforme Reddit a porté plainte contre Anthropic, start-up californienne d’intelligence artificielle. Reddit accuse l’entreprise d’avoir utilisé sans autorisation des conversations publiques de ses utilisateurs pour entraîner ses modèles d’IA générative – parmi lesquels figure Claude, un modèle de langage et chatbot concurrent de ChatGPT. D’après la plainte, déposée mercredi 4 juin à San Francisco, Reddit reproche à Anthropic d’avoir entraîné ses modèles de langage à partir de messages « humains » postés sur Reddit. L’action en justice se base notamment sur un document de recherche publié en décembre 2021 par les équipes d’Anthropic et cosignés par le chef de l’entreprise, Dario Amodei. Le texte mentionne certaines conversations spécifiques de Reddit pouvant servir à l’entraînement de tels modèles. Celles tenues sur Wikipédia sont aussi mentionnées. La plainte allègue que malgré les déclarations publiques d’Anthropic, qui a assuré avoir bloqué l’accès à Reddit à ses systèmes automatisés de récolte des données, les robots de l’entreprise ont malgré tout continué « à se connecter aux serveurs de Reddit, et ce plus de cent mille fois » depuis juillet 2024, indique le texte. Lire aussi | Le gouvernement retire une vidéo générée par IA sur la Résistance, à la suite d’une erreur historique Anthropic conteste « Nous ne sommes pas d’accord avec les affirmations de Reddit et nous nous défendrons vigoureusement », a réagi un porte-parole d’Anthropic auprès de l’Agence France-Presse. Fondée à San Francisco par d’anciens ingénieurs d’OpenAI, Anthropic promeut de manière ostensible un développement responsable de l’IA générative. « Cette affaire porte sur les deux personnalités d’Anthropic : la personnalité publique qui tente de faire croire aux consommateurs qu’elle est une entreprise juste qui respecte les limites et la loi, et la personnalité privée qui se moque de toutes les règles qui gênent ses tentatives de s’en mettre plein les poches », accuse Reddit dans la plainte. Reddit demande désormais des dommages et intérêts, et une injonction pour obliger Anthropic à respecter les termes de son contrat d’utilisation. Ce dernier interdit depuis 2024, date d’entrée en Bourse de Reddit, l’utilisation de données issues des discussions Reddit sans qu’un accord, ou un contrat, ne soit signé avec la plateforme. Reddit, qui déclarait en octobre 2024 compter sur 97,2 millions d’utilisateurs actifs chaque jour, a déjà conclu des accords de licence avec d’autres géants de l’IA générative, dont Google et OpenAI. Ces accords permettent à ces firmes d’utiliser les contenus de Reddit suivant des conditions qui protègent les informations confidentielles des utilisateurs, et offrent une compensation financière à la plateforme. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Un pionnier de l’IA veut construire des systèmes non nuisibles à l’humanité Le Monde avec AFP
#reddit #porte #plainte #contre #anthropicReddit porte plainte contre Anthropic, opérateur de l’IA ClaudeReddit a porté plainte contre Anthropic devant un tribunal de San Francisco, mercredi 4 juin. DADO RUVIC / REUTERS La plateforme Reddit a porté plainte contre Anthropic, start-up californienne d’intelligence artificielle. Reddit accuse l’entreprise d’avoir utilisé sans autorisation des conversations publiques de ses utilisateurs pour entraîner ses modèles d’IA générative – parmi lesquels figure Claude, un modèle de langage et chatbot concurrent de ChatGPT. D’après la plainte, déposée mercredi 4 juin à San Francisco, Reddit reproche à Anthropic d’avoir entraîné ses modèles de langage à partir de messages « humains » postés sur Reddit. L’action en justice se base notamment sur un document de recherche publié en décembre 2021 par les équipes d’Anthropic et cosignés par le chef de l’entreprise, Dario Amodei. Le texte mentionne certaines conversations spécifiques de Reddit pouvant servir à l’entraînement de tels modèles. Celles tenues sur Wikipédia sont aussi mentionnées. La plainte allègue que malgré les déclarations publiques d’Anthropic, qui a assuré avoir bloqué l’accès à Reddit à ses systèmes automatisés de récolte des données, les robots de l’entreprise ont malgré tout continué « à se connecter aux serveurs de Reddit, et ce plus de cent mille fois » depuis juillet 2024, indique le texte. Lire aussi | Le gouvernement retire une vidéo générée par IA sur la Résistance, à la suite d’une erreur historique Anthropic conteste « Nous ne sommes pas d’accord avec les affirmations de Reddit et nous nous défendrons vigoureusement », a réagi un porte-parole d’Anthropic auprès de l’Agence France-Presse. Fondée à San Francisco par d’anciens ingénieurs d’OpenAI, Anthropic promeut de manière ostensible un développement responsable de l’IA générative. « Cette affaire porte sur les deux personnalités d’Anthropic : la personnalité publique qui tente de faire croire aux consommateurs qu’elle est une entreprise juste qui respecte les limites et la loi, et la personnalité privée qui se moque de toutes les règles qui gênent ses tentatives de s’en mettre plein les poches », accuse Reddit dans la plainte. Reddit demande désormais des dommages et intérêts, et une injonction pour obliger Anthropic à respecter les termes de son contrat d’utilisation. Ce dernier interdit depuis 2024, date d’entrée en Bourse de Reddit, l’utilisation de données issues des discussions Reddit sans qu’un accord, ou un contrat, ne soit signé avec la plateforme. Reddit, qui déclarait en octobre 2024 compter sur 97,2 millions d’utilisateurs actifs chaque jour, a déjà conclu des accords de licence avec d’autres géants de l’IA générative, dont Google et OpenAI. Ces accords permettent à ces firmes d’utiliser les contenus de Reddit suivant des conditions qui protègent les informations confidentielles des utilisateurs, et offrent une compensation financière à la plateforme. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Un pionnier de l’IA veut construire des systèmes non nuisibles à l’humanité Le Monde avec AFP #reddit #porte #plainte #contre #anthropicWWW.LEMONDE.FRReddit porte plainte contre Anthropic, opérateur de l’IA ClaudeReddit a porté plainte contre Anthropic devant un tribunal de San Francisco, mercredi 4 juin. DADO RUVIC / REUTERS La plateforme Reddit a porté plainte contre Anthropic, start-up californienne d’intelligence artificielle (IA). Reddit accuse l’entreprise d’avoir utilisé sans autorisation des conversations publiques de ses utilisateurs pour entraîner ses modèles d’IA générative – parmi lesquels figure Claude, un modèle de langage et chatbot concurrent de ChatGPT. D’après la plainte, déposée mercredi 4 juin à San Francisco, Reddit reproche à Anthropic d’avoir entraîné ses modèles de langage à partir de messages « humains » postés sur Reddit. L’action en justice se base notamment sur un document de recherche publié en décembre 2021 par les équipes d’Anthropic et cosignés par le chef de l’entreprise, Dario Amodei. Le texte mentionne certaines conversations spécifiques de Reddit pouvant servir à l’entraînement de tels modèles. Celles tenues sur Wikipédia sont aussi mentionnées. La plainte allègue que malgré les déclarations publiques d’Anthropic, qui a assuré avoir bloqué l’accès à Reddit à ses systèmes automatisés de récolte des données, les robots de l’entreprise ont malgré tout continué « à se connecter aux serveurs de Reddit, et ce plus de cent mille fois » depuis juillet 2024, indique le texte. Lire aussi | Le gouvernement retire une vidéo générée par IA sur la Résistance, à la suite d’une erreur historique Anthropic conteste « Nous ne sommes pas d’accord avec les affirmations de Reddit et nous nous défendrons vigoureusement », a réagi un porte-parole d’Anthropic auprès de l’Agence France-Presse. Fondée à San Francisco par d’anciens ingénieurs d’OpenAI, Anthropic promeut de manière ostensible un développement responsable de l’IA générative. « Cette affaire porte sur les deux personnalités d’Anthropic : la personnalité publique qui tente de faire croire aux consommateurs qu’elle est une entreprise juste qui respecte les limites et la loi, et la personnalité privée qui se moque de toutes les règles qui gênent ses tentatives de s’en mettre plein les poches », accuse Reddit dans la plainte. Reddit demande désormais des dommages et intérêts, et une injonction pour obliger Anthropic à respecter les termes de son contrat d’utilisation. Ce dernier interdit depuis 2024, date d’entrée en Bourse de Reddit, l’utilisation de données issues des discussions Reddit sans qu’un accord, ou un contrat, ne soit signé avec la plateforme. Reddit, qui déclarait en octobre 2024 compter sur 97,2 millions d’utilisateurs actifs chaque jour, a déjà conclu des accords de licence avec d’autres géants de l’IA générative, dont Google et OpenAI. Ces accords permettent à ces firmes d’utiliser les contenus de Reddit suivant des conditions qui protègent les informations confidentielles des utilisateurs, et offrent une compensation financière à la plateforme. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Un pionnier de l’IA veut construire des systèmes non nuisibles à l’humanité Le Monde avec AFP -
« Nous avons conçu des machines intelligentes, puis demandé aux médecins d’être encore plus intelligents »
L’intelligence artificielleest souvent saluée comme la solution aux défis les plus complexes de la médecine moderne. Qu’il s’agisse de prédire des infections chez les prématurés ou de recommander des traitements personnalisés, les outils d’IA promettent plus de précision et d’efficacité. En tant que chercheurs et médecins, nous voyons l’immense potentiel de l’IA. Mais nous constatons aussi un problème croissant : bien que l’IA soit conçue pour alléger la charge des cliniciens, elle pourrait en réalité l’aggraver. Comme nous l’avons souligné en mars dans un article publié dans le JAMA Health Forum, on demande aux médecins d’accomplir l’impossible. L’IA s’introduit dans les hôpitaux à un rythme que les réglementations ne peuvent pas suivre. Les médecins doivent décider – souvent seuls – quand se fier aux recommandations d’un algorithme et quand les rejeter. Et si le résultat est mauvais, ce sont eux qui en portent la responsabilité. Des recherches montrent que le public tend à blâmer davantage les médecins qui suivent une recommandation erronée d’IA que ceux qui suivent un avis humain fautif. Les médecins restent perçus comme les décideurs finaux, même lorsque la technologie échoue. Résultat : on demande aux médecins d’évaluer parfaitement la fiabilité d’outils qu’ils n’ont pas conçus et ne peuvent entièrement comprendre, tout en les tenant seuls responsables du résultat. Lire aussi | Intelligence artificielle et médecine : des promesses et beaucoup de questions Nous appelons cela le « dilemme surhumain du médecin ». La société attend depuis longtemps des médecins qu’ils soient infaillibles et l’IA ne fait qu’amplifier ces attentes. On demande désormais aux médecins d’interpréter instantanément des résultats algorithmiques, en naviguant entre deux risques constants : les faux positifset les faux négatifs. « Boîtes noires » Les voilà ainsi pris dans un double piège. S’ils suivent l’IA et que celle-ci se trompe, ils peuvent être blâmés pour avoir fait confiance à une machine. S’ils la rejettent et qu’un préjudice survient, ils peuvent être blâmés pour l’avoir ignorée. Cela ajoute de la pression, brouille leur jugement et érode la confiance, tant envers la technologie qu’envers eux-mêmes. Il vous reste 60.99% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
#nous #avons #conçu #des #machines« Nous avons conçu des machines intelligentes, puis demandé aux médecins d’être encore plus intelligents »L’intelligence artificielleest souvent saluée comme la solution aux défis les plus complexes de la médecine moderne. Qu’il s’agisse de prédire des infections chez les prématurés ou de recommander des traitements personnalisés, les outils d’IA promettent plus de précision et d’efficacité. En tant que chercheurs et médecins, nous voyons l’immense potentiel de l’IA. Mais nous constatons aussi un problème croissant : bien que l’IA soit conçue pour alléger la charge des cliniciens, elle pourrait en réalité l’aggraver. Comme nous l’avons souligné en mars dans un article publié dans le JAMA Health Forum, on demande aux médecins d’accomplir l’impossible. L’IA s’introduit dans les hôpitaux à un rythme que les réglementations ne peuvent pas suivre. Les médecins doivent décider – souvent seuls – quand se fier aux recommandations d’un algorithme et quand les rejeter. Et si le résultat est mauvais, ce sont eux qui en portent la responsabilité. Des recherches montrent que le public tend à blâmer davantage les médecins qui suivent une recommandation erronée d’IA que ceux qui suivent un avis humain fautif. Les médecins restent perçus comme les décideurs finaux, même lorsque la technologie échoue. Résultat : on demande aux médecins d’évaluer parfaitement la fiabilité d’outils qu’ils n’ont pas conçus et ne peuvent entièrement comprendre, tout en les tenant seuls responsables du résultat. Lire aussi | Intelligence artificielle et médecine : des promesses et beaucoup de questions Nous appelons cela le « dilemme surhumain du médecin ». La société attend depuis longtemps des médecins qu’ils soient infaillibles et l’IA ne fait qu’amplifier ces attentes. On demande désormais aux médecins d’interpréter instantanément des résultats algorithmiques, en naviguant entre deux risques constants : les faux positifset les faux négatifs. « Boîtes noires » Les voilà ainsi pris dans un double piège. S’ils suivent l’IA et que celle-ci se trompe, ils peuvent être blâmés pour avoir fait confiance à une machine. S’ils la rejettent et qu’un préjudice survient, ils peuvent être blâmés pour l’avoir ignorée. Cela ajoute de la pression, brouille leur jugement et érode la confiance, tant envers la technologie qu’envers eux-mêmes. Il vous reste 60.99% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés. #nous #avons #conçu #des #machinesWWW.LEMONDE.FR« Nous avons conçu des machines intelligentes, puis demandé aux médecins d’être encore plus intelligents »L’intelligence artificielle (IA) est souvent saluée comme la solution aux défis les plus complexes de la médecine moderne. Qu’il s’agisse de prédire des infections chez les prématurés ou de recommander des traitements personnalisés, les outils d’IA promettent plus de précision et d’efficacité. En tant que chercheurs et médecins, nous voyons l’immense potentiel de l’IA. Mais nous constatons aussi un problème croissant : bien que l’IA soit conçue pour alléger la charge des cliniciens, elle pourrait en réalité l’aggraver. Comme nous l’avons souligné en mars dans un article publié dans le JAMA Health Forum, on demande aux médecins d’accomplir l’impossible. L’IA s’introduit dans les hôpitaux à un rythme que les réglementations ne peuvent pas suivre. Les médecins doivent décider – souvent seuls – quand se fier aux recommandations d’un algorithme et quand les rejeter. Et si le résultat est mauvais, ce sont eux qui en portent la responsabilité. Des recherches montrent que le public tend à blâmer davantage les médecins qui suivent une recommandation erronée d’IA que ceux qui suivent un avis humain fautif. Les médecins restent perçus comme les décideurs finaux, même lorsque la technologie échoue. Résultat : on demande aux médecins d’évaluer parfaitement la fiabilité d’outils qu’ils n’ont pas conçus et ne peuvent entièrement comprendre, tout en les tenant seuls responsables du résultat. Lire aussi | Intelligence artificielle et médecine : des promesses et beaucoup de questions Nous appelons cela le « dilemme surhumain du médecin ». La société attend depuis longtemps des médecins qu’ils soient infaillibles et l’IA ne fait qu’amplifier ces attentes. On demande désormais aux médecins d’interpréter instantanément des résultats algorithmiques, en naviguant entre deux risques constants : les faux positifs (faire confiance à une IA défectueuse) et les faux négatifs (rejeter une IA fiable). « Boîtes noires » Les voilà ainsi pris dans un double piège. S’ils suivent l’IA et que celle-ci se trompe, ils peuvent être blâmés pour avoir fait confiance à une machine. S’ils la rejettent et qu’un préjudice survient, ils peuvent être blâmés pour l’avoir ignorée. Cela ajoute de la pression, brouille leur jugement et érode la confiance, tant envers la technologie qu’envers eux-mêmes. Il vous reste 60.99% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés. -
Les salariés passent à l’IA, mais manquent de formation
Carnet de bureau. Les cadres vont-ils maîtriser l’intelligence artificielleavant que leur entreprise n’organise leur formation ? D’après l’étude « IA et emploi : l’utilisation de l’intelligence artificielle fait un bond chez les cadres », publiée mardi 3 juin par l’Association pour l’emploi des cadres, qui a interrogé en mars 2 000 cadres de plus de 1 000 entreprises, plus d’un cadre sur troiset 42 % des manageurs utilisent déjà l’intelligence artificielle au moins une fois par semaine au travail. Selon l’Association pour l’emploi des cadres, 35 % des cadres et 42 % des manageurs utilisent déjà l’intelligence artificielle au moins une fois par semaine au travail. SOLÈNE REVENEY / LE MONDE Parmi les usages les plus courants de l’IA, la collecte de données, les synthèses, les comptes rendus de réunion concernent de multiples métiers. Dans un service d’édition du groupe de presse Ebra, toute l’équipe travaille déjà sur un même compte ChatGPT. L’assistant IA propose, les journalistes disposent et veillent à l’actualisation des outils pour les garder à leur service. Ils développent par exemple des prompts thématiques pour préparer les nécrologies. Un usage de l’IA quasi banalisé précisément décrit dans un récent article de La Revue des médias. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Intelligence artificielle : l’urgence de repenser le rôle de l’entreprise Les questions de l’enquête APEC sur l’utilité de l’IA pour les collaborateurs paraissent presque obsolètes. Des très petites entreprisesaux grands groupes, c’est déjà une évidence pour la majorité des entreprises. Elles en sont convaincues à 49 % pour les plus petites et à 76 % pour les plus grandes. Et 40 % des grandes organisations l’encouragent, tout comme 27 % des TPE. Il vous reste 58.91% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
#les #salariés #passent #lia #maisLes salariés passent à l’IA, mais manquent de formationCarnet de bureau. Les cadres vont-ils maîtriser l’intelligence artificielleavant que leur entreprise n’organise leur formation ? D’après l’étude « IA et emploi : l’utilisation de l’intelligence artificielle fait un bond chez les cadres », publiée mardi 3 juin par l’Association pour l’emploi des cadres, qui a interrogé en mars 2 000 cadres de plus de 1 000 entreprises, plus d’un cadre sur troiset 42 % des manageurs utilisent déjà l’intelligence artificielle au moins une fois par semaine au travail. Selon l’Association pour l’emploi des cadres, 35 % des cadres et 42 % des manageurs utilisent déjà l’intelligence artificielle au moins une fois par semaine au travail. SOLÈNE REVENEY / LE MONDE Parmi les usages les plus courants de l’IA, la collecte de données, les synthèses, les comptes rendus de réunion concernent de multiples métiers. Dans un service d’édition du groupe de presse Ebra, toute l’équipe travaille déjà sur un même compte ChatGPT. L’assistant IA propose, les journalistes disposent et veillent à l’actualisation des outils pour les garder à leur service. Ils développent par exemple des prompts thématiques pour préparer les nécrologies. Un usage de l’IA quasi banalisé précisément décrit dans un récent article de La Revue des médias. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Intelligence artificielle : l’urgence de repenser le rôle de l’entreprise Les questions de l’enquête APEC sur l’utilité de l’IA pour les collaborateurs paraissent presque obsolètes. Des très petites entreprisesaux grands groupes, c’est déjà une évidence pour la majorité des entreprises. Elles en sont convaincues à 49 % pour les plus petites et à 76 % pour les plus grandes. Et 40 % des grandes organisations l’encouragent, tout comme 27 % des TPE. Il vous reste 58.91% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés. #les #salariés #passent #lia #maisWWW.LEMONDE.FRLes salariés passent à l’IA, mais manquent de formationCarnet de bureau. Les cadres vont-ils maîtriser l’intelligence artificielle (IA) avant que leur entreprise n’organise leur formation ? D’après l’étude « IA et emploi : l’utilisation de l’intelligence artificielle fait un bond chez les cadres », publiée mardi 3 juin par l’Association pour l’emploi des cadres (APEC), qui a interrogé en mars 2 000 cadres de plus de 1 000 entreprises, plus d’un cadre sur trois (35 %) et 42 % des manageurs utilisent déjà l’intelligence artificielle au moins une fois par semaine au travail. Selon l’Association pour l’emploi des cadres, 35 % des cadres et 42 % des manageurs utilisent déjà l’intelligence artificielle au moins une fois par semaine au travail. SOLÈNE REVENEY / LE MONDE Parmi les usages les plus courants de l’IA, la collecte de données, les synthèses, les comptes rendus de réunion concernent de multiples métiers. Dans un service d’édition du groupe de presse Ebra, toute l’équipe travaille déjà sur un même compte ChatGPT. L’assistant IA propose, les journalistes disposent et veillent à l’actualisation des outils pour les garder à leur service. Ils développent par exemple des prompts thématiques pour préparer les nécrologies. Un usage de l’IA quasi banalisé précisément décrit dans un récent article de La Revue des médias. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Intelligence artificielle : l’urgence de repenser le rôle de l’entreprise Les questions de l’enquête APEC sur l’utilité de l’IA pour les collaborateurs paraissent presque obsolètes. Des très petites entreprises (TPE) aux grands groupes, c’est déjà une évidence pour la majorité des entreprises. Elles en sont convaincues à 49 % pour les plus petites et à 76 % pour les plus grandes. Et 40 % des grandes organisations l’encouragent, tout comme 27 % des TPE. Il vous reste 58.91% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés. -
Un pionnier de l’IA veut construire des systèmes non nuisibles à l’humanité
Un pionnier de l’IA veut construire des systèmes non nuisibles à l’humanité L’informaticien Yoshua Bengio annonce la création de LoiZéro, un laboratoire destiné à mettre au point des intelligences artificielles « sûres ». Elles devraient notamment être capables de prévenir les risques liés aux chatbots. Article réservé aux abonnés Yoshua Bengio, professeur titulaire à l’Université de Montréal au Paris Saclay Summit - Choose Science, Saclay, le 12 février 2025. JEAN NICHOLAS GUILLO/REA Yoshua Bengio a de la suite dans les idées. Prix Turing en 2018, directeur scientifique du MILA, l’Institut en intelligence artificiellede Montréal, cet informaticien canadien est réputé pour être l’un des pionniers de l’apprentissage profond, à l’origine du réveil de l’IA depuis une quinzaine d’années. Il est aussi connu pour alerter, depuis plus récemment, sur les risques inhérents à ces technologies, y compris sur des scénarios catastrophe pouvant conduire à l’anéantissement de l’humanité. En janvier, il publiait un vaste travail qu’il avait coordonné pour évaluer les risques. Si le rapport était équilibré, lui-même a une opinion plus tranchée, s’inquiétant d’une possible extinction de masse et appelant au principe de précaution pour freiner le développement actuel. Le 3 juin, il a franchi une nouvelle étape, ne se contentant plus d’alerter. Il lance, en effet, un nouveau laboratoire de recherche privé pour développer des « solutions techniques de systèmes d’IA sûrs par conception ». C’est-à-dire, comme il le détaille au Monde en visio, pour fabriquer des IA « qui ne se retourneront pas contre nous et qui ne pourront pas être utilisées pour nuire ». Il vous reste 73.38% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
#pionnier #lia #veut #construire #desUn pionnier de l’IA veut construire des systèmes non nuisibles à l’humanitéUn pionnier de l’IA veut construire des systèmes non nuisibles à l’humanité L’informaticien Yoshua Bengio annonce la création de LoiZéro, un laboratoire destiné à mettre au point des intelligences artificielles « sûres ». Elles devraient notamment être capables de prévenir les risques liés aux chatbots. Article réservé aux abonnés Yoshua Bengio, professeur titulaire à l’Université de Montréal au Paris Saclay Summit - Choose Science, Saclay, le 12 février 2025. JEAN NICHOLAS GUILLO/REA Yoshua Bengio a de la suite dans les idées. Prix Turing en 2018, directeur scientifique du MILA, l’Institut en intelligence artificiellede Montréal, cet informaticien canadien est réputé pour être l’un des pionniers de l’apprentissage profond, à l’origine du réveil de l’IA depuis une quinzaine d’années. Il est aussi connu pour alerter, depuis plus récemment, sur les risques inhérents à ces technologies, y compris sur des scénarios catastrophe pouvant conduire à l’anéantissement de l’humanité. En janvier, il publiait un vaste travail qu’il avait coordonné pour évaluer les risques. Si le rapport était équilibré, lui-même a une opinion plus tranchée, s’inquiétant d’une possible extinction de masse et appelant au principe de précaution pour freiner le développement actuel. Le 3 juin, il a franchi une nouvelle étape, ne se contentant plus d’alerter. Il lance, en effet, un nouveau laboratoire de recherche privé pour développer des « solutions techniques de systèmes d’IA sûrs par conception ». C’est-à-dire, comme il le détaille au Monde en visio, pour fabriquer des IA « qui ne se retourneront pas contre nous et qui ne pourront pas être utilisées pour nuire ». Il vous reste 73.38% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés. #pionnier #lia #veut #construire #desWWW.LEMONDE.FRUn pionnier de l’IA veut construire des systèmes non nuisibles à l’humanitéUn pionnier de l’IA veut construire des systèmes non nuisibles à l’humanité L’informaticien Yoshua Bengio annonce la création de LoiZéro, un laboratoire destiné à mettre au point des intelligences artificielles « sûres ». Elles devraient notamment être capables de prévenir les risques liés aux chatbots. Article réservé aux abonnés Yoshua Bengio, professeur titulaire à l’Université de Montréal au Paris Saclay Summit - Choose Science, Saclay, le 12 février 2025. JEAN NICHOLAS GUILLO/REA Yoshua Bengio a de la suite dans les idées. Prix Turing en 2018, directeur scientifique du MILA, l’Institut en intelligence artificielle (IA) de Montréal, cet informaticien canadien est réputé pour être l’un des pionniers de l’apprentissage profond, à l’origine du réveil de l’IA depuis une quinzaine d’années. Il est aussi connu pour alerter, depuis plus récemment, sur les risques inhérents à ces technologies, y compris sur des scénarios catastrophe pouvant conduire à l’anéantissement de l’humanité. En janvier, il publiait un vaste travail qu’il avait coordonné pour évaluer les risques. Si le rapport était équilibré, lui-même a une opinion plus tranchée, s’inquiétant d’une possible extinction de masse et appelant au principe de précaution pour freiner le développement actuel. Le 3 juin, il a franchi une nouvelle étape, ne se contentant plus d’alerter. Il lance, en effet, un nouveau laboratoire de recherche privé pour développer des « solutions techniques de systèmes d’IA sûrs par conception ». C’est-à-dire, comme il le détaille au Monde en visio, pour fabriquer des IA « qui ne se retourneront pas contre nous et qui ne pourront pas être utilisées pour nuire ». Il vous reste 73.38% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.0 Comentários 0 Compartilhamentos -
Data centers : les Hauts-de-France rêvent de devenir la vallée européenne de l’intelligence artificielle
Data centers : les Hauts-de-France rêvent de devenir la vallée européenne de l’intelligence artificielle Le projet du fonds canadien Brookfield à Cambrai, dans le Nord, vise à créer un data center consommant l’équivalent de la production d’un réacteur nucléaire. Article réservé aux abonnés Des serveurs du centre de données de la société française OVHcloud, à Roubaix, le 3 avril 2025. SAMEER AL-DOUMY/AFP Après la « vallée de la batterie électrique », qui se met en place progressivement malgré des retards, les Hauts-de-France vont-ils devenir la « vallée européenne de l’intelligence artificielle » ? C’est, en tout cas, l’ambition affichée par le gouvernement lors de l’édition 2025 de Choose France, le 19 mai, en déclarant vouloir faire de cette région industrielle en pleine reconversion « le plus grand cluster d’infrastructures d’IA en Europe, avec une capacité électrique totale cible de plus de 2 gigawatts ». Les Hauts-de-France ont effectivement leur carte à jouer : elles regroupent 16 des 65 sites identifiés par l’Etat, susceptibles d’accueillir « clés en mains » des centres de données en France. Lire aussi | Sommet Choose France : l’Elysée annonce des milliards d’investissements, notamment dans les data centers Si Microsoft a abandonné ses trois projets dans la région en janvier, le fonds canadien Brookfield Asset Management, qui compte investir 20 milliards d’euros pour le développement de l’IA en France, a confirmé son arrivée dans le nord du pays. A travers Data4, sa plateforme de centres de données, son plus gros investissementdans l’Hexagone se fera sur le site E-Valley, aménagé sur l’ancienne base aérienne militaire de Cambrai, où d’immenses entrepôts rassemblent le plus grand centre logistique d’Europe. Il vous reste 73.32% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
#data #centers #les #hautsdefrance #rêventData centers : les Hauts-de-France rêvent de devenir la vallée européenne de l’intelligence artificielleData centers : les Hauts-de-France rêvent de devenir la vallée européenne de l’intelligence artificielle Le projet du fonds canadien Brookfield à Cambrai, dans le Nord, vise à créer un data center consommant l’équivalent de la production d’un réacteur nucléaire. Article réservé aux abonnés Des serveurs du centre de données de la société française OVHcloud, à Roubaix, le 3 avril 2025. SAMEER AL-DOUMY/AFP Après la « vallée de la batterie électrique », qui se met en place progressivement malgré des retards, les Hauts-de-France vont-ils devenir la « vallée européenne de l’intelligence artificielle » ? C’est, en tout cas, l’ambition affichée par le gouvernement lors de l’édition 2025 de Choose France, le 19 mai, en déclarant vouloir faire de cette région industrielle en pleine reconversion « le plus grand cluster d’infrastructures d’IA en Europe, avec une capacité électrique totale cible de plus de 2 gigawatts ». Les Hauts-de-France ont effectivement leur carte à jouer : elles regroupent 16 des 65 sites identifiés par l’Etat, susceptibles d’accueillir « clés en mains » des centres de données en France. Lire aussi | Sommet Choose France : l’Elysée annonce des milliards d’investissements, notamment dans les data centers Si Microsoft a abandonné ses trois projets dans la région en janvier, le fonds canadien Brookfield Asset Management, qui compte investir 20 milliards d’euros pour le développement de l’IA en France, a confirmé son arrivée dans le nord du pays. A travers Data4, sa plateforme de centres de données, son plus gros investissementdans l’Hexagone se fera sur le site E-Valley, aménagé sur l’ancienne base aérienne militaire de Cambrai, où d’immenses entrepôts rassemblent le plus grand centre logistique d’Europe. Il vous reste 73.32% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés. #data #centers #les #hautsdefrance #rêventWWW.LEMONDE.FRData centers : les Hauts-de-France rêvent de devenir la vallée européenne de l’intelligence artificielleData centers : les Hauts-de-France rêvent de devenir la vallée européenne de l’intelligence artificielle Le projet du fonds canadien Brookfield à Cambrai, dans le Nord, vise à créer un data center consommant l’équivalent de la production d’un réacteur nucléaire. Article réservé aux abonnés Des serveurs du centre de données de la société française OVHcloud, à Roubaix (Nord), le 3 avril 2025. SAMEER AL-DOUMY/AFP Après la « vallée de la batterie électrique », qui se met en place progressivement malgré des retards, les Hauts-de-France vont-ils devenir la « vallée européenne de l’intelligence artificielle (IA) » ? C’est, en tout cas, l’ambition affichée par le gouvernement lors de l’édition 2025 de Choose France, le 19 mai, en déclarant vouloir faire de cette région industrielle en pleine reconversion « le plus grand cluster d’infrastructures d’IA en Europe, avec une capacité électrique totale cible de plus de 2 gigawatts (GW) ». Les Hauts-de-France ont effectivement leur carte à jouer : elles regroupent 16 des 65 sites identifiés par l’Etat, susceptibles d’accueillir « clés en mains » des centres de données en France. Lire aussi | Sommet Choose France : l’Elysée annonce des milliards d’investissements, notamment dans les data centers Si Microsoft a abandonné ses trois projets dans la région en janvier, le fonds canadien Brookfield Asset Management, qui compte investir 20 milliards d’euros pour le développement de l’IA en France, a confirmé son arrivée dans le nord du pays. A travers Data4, sa plateforme de centres de données, son plus gros investissement (10 milliards d’euros) dans l’Hexagone se fera sur le site E-Valley, aménagé sur l’ancienne base aérienne militaire de Cambrai, où d’immenses entrepôts rassemblent le plus grand centre logistique d’Europe. Il vous reste 73.32% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.0 Comentários 0 Compartilhamentos -
« Le rêve européen des start-up mérite de franchir les frontières »
L’Union européennepromeut l’idée d’un marché unique. Pour les consommateurs, cela est en grande partie vrai. Mais, pour les entrepreneurs, elle demeure un patchwork de systèmes nationaux, d’interprétations incohérentes et d’incertitudes réglementaires. Chaque pays applique ses propres règles fiscales, lois du travail, obligations de reportinget cadres en matière de protection de la vie privée. En conséquence, passer de l’Italie à la France, à l’Allemagne ou à tout autre pays de l’UE ne donne que rarement l’impression d’une extension du périmètre de l’entreprise. Cela ressemble plutôt à un nouveau départ à chaque fois. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Pour les start-up européennes, la grande tentation américaine Un jour, nous avons reçu deux évaluations contradictoires de taxe sur la valeur ajoutée, émanant du même bureau des impôts. L’une affirmait que nous avions trop payé. L’autre que nous n’avions pas payé assez. En demandant des éclaircissements, la réponse du fonctionnaire fut : « Cela dépend de celui qui contrôle. » Dans un autre cas, l’administration fiscale italienne nous a reproché d’avoir transféré trop de revenus à l’étranger, tandis que l’autorité allemande nous accusait de ne pas en avoir transféré assez. Les deux exigeaient une rectification. Ce manque de clarté accroît les risques, ralentit les décisions et oblige les fondateurs à consacrer leurs ressources à régler les problèmes de conformité plutôt qu’à s’occuper de leurs clients. Dans un continent où l’échec est encore souvent vécu comme une marque d’infamie plutôt que comme une expérience valorisante, trop de start-up renoncent tout simplement à essayer de croître. Alors que les Etats-Unis accélèrent leur domination en termes de plateformes et d’investissements dans l’intelligence artificielle, et que la Chine développe ses infrastructures domestiques, l’Europe risque de demeurer une voix politique sans aucune base compétitive. Cette situation n’est pas tenable. Les récentes tensions avec les Etats-Unis autour des taxes technologiques et des droits de douane soulignent encore davantage le danger d’une dépendance numérique. L’Europe ne peut pas se permettre de déléguer à des entreprises étrangères les systèmes qui propulsent son économie. Elle doit les construire, et les soutenir. C’est le moment pour nous de ne plus observer depuis les coulisses, mais d’agir aux côtés des Etats-Unis et de la Chine. Pour cela, il faut rendre la croissance possible, et non pénalisante. Il vous reste 47.55% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
#rêve #européen #des #startup #mérite« Le rêve européen des start-up mérite de franchir les frontières »L’Union européennepromeut l’idée d’un marché unique. Pour les consommateurs, cela est en grande partie vrai. Mais, pour les entrepreneurs, elle demeure un patchwork de systèmes nationaux, d’interprétations incohérentes et d’incertitudes réglementaires. Chaque pays applique ses propres règles fiscales, lois du travail, obligations de reportinget cadres en matière de protection de la vie privée. En conséquence, passer de l’Italie à la France, à l’Allemagne ou à tout autre pays de l’UE ne donne que rarement l’impression d’une extension du périmètre de l’entreprise. Cela ressemble plutôt à un nouveau départ à chaque fois. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Pour les start-up européennes, la grande tentation américaine Un jour, nous avons reçu deux évaluations contradictoires de taxe sur la valeur ajoutée, émanant du même bureau des impôts. L’une affirmait que nous avions trop payé. L’autre que nous n’avions pas payé assez. En demandant des éclaircissements, la réponse du fonctionnaire fut : « Cela dépend de celui qui contrôle. » Dans un autre cas, l’administration fiscale italienne nous a reproché d’avoir transféré trop de revenus à l’étranger, tandis que l’autorité allemande nous accusait de ne pas en avoir transféré assez. Les deux exigeaient une rectification. Ce manque de clarté accroît les risques, ralentit les décisions et oblige les fondateurs à consacrer leurs ressources à régler les problèmes de conformité plutôt qu’à s’occuper de leurs clients. Dans un continent où l’échec est encore souvent vécu comme une marque d’infamie plutôt que comme une expérience valorisante, trop de start-up renoncent tout simplement à essayer de croître. Alors que les Etats-Unis accélèrent leur domination en termes de plateformes et d’investissements dans l’intelligence artificielle, et que la Chine développe ses infrastructures domestiques, l’Europe risque de demeurer une voix politique sans aucune base compétitive. Cette situation n’est pas tenable. Les récentes tensions avec les Etats-Unis autour des taxes technologiques et des droits de douane soulignent encore davantage le danger d’une dépendance numérique. L’Europe ne peut pas se permettre de déléguer à des entreprises étrangères les systèmes qui propulsent son économie. Elle doit les construire, et les soutenir. C’est le moment pour nous de ne plus observer depuis les coulisses, mais d’agir aux côtés des Etats-Unis et de la Chine. Pour cela, il faut rendre la croissance possible, et non pénalisante. Il vous reste 47.55% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés. #rêve #européen #des #startup #mériteWWW.LEMONDE.FR« Le rêve européen des start-up mérite de franchir les frontières »L’Union européenne (UE) promeut l’idée d’un marché unique. Pour les consommateurs, cela est en grande partie vrai. Mais, pour les entrepreneurs, elle demeure un patchwork de systèmes nationaux, d’interprétations incohérentes et d’incertitudes réglementaires. Chaque pays applique ses propres règles fiscales, lois du travail, obligations de reporting [rapport d’activité] et cadres en matière de protection de la vie privée. En conséquence, passer de l’Italie à la France, à l’Allemagne ou à tout autre pays de l’UE ne donne que rarement l’impression d’une extension du périmètre de l’entreprise. Cela ressemble plutôt à un nouveau départ à chaque fois. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Pour les start-up européennes, la grande tentation américaine Un jour, nous avons reçu deux évaluations contradictoires de taxe sur la valeur ajoutée, émanant du même bureau des impôts. L’une affirmait que nous avions trop payé. L’autre que nous n’avions pas payé assez. En demandant des éclaircissements, la réponse du fonctionnaire fut : « Cela dépend de celui qui contrôle. » Dans un autre cas, l’administration fiscale italienne nous a reproché d’avoir transféré trop de revenus à l’étranger, tandis que l’autorité allemande nous accusait de ne pas en avoir transféré assez. Les deux exigeaient une rectification. Ce manque de clarté accroît les risques, ralentit les décisions et oblige les fondateurs à consacrer leurs ressources à régler les problèmes de conformité plutôt qu’à s’occuper de leurs clients. Dans un continent où l’échec est encore souvent vécu comme une marque d’infamie plutôt que comme une expérience valorisante, trop de start-up renoncent tout simplement à essayer de croître. Alors que les Etats-Unis accélèrent leur domination en termes de plateformes et d’investissements dans l’intelligence artificielle, et que la Chine développe ses infrastructures domestiques, l’Europe risque de demeurer une voix politique sans aucune base compétitive. Cette situation n’est pas tenable. Les récentes tensions avec les Etats-Unis autour des taxes technologiques et des droits de douane soulignent encore davantage le danger d’une dépendance numérique. L’Europe ne peut pas se permettre de déléguer à des entreprises étrangères les systèmes qui propulsent son économie. Elle doit les construire, et les soutenir. C’est le moment pour nous de ne plus observer depuis les coulisses, mais d’agir aux côtés des Etats-Unis et de la Chine. Pour cela, il faut rendre la croissance possible, et non pénalisante. Il vous reste 47.55% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.0 Comentários 0 Compartilhamentos -
Le gouvernement retire une vidéo générée par IA sur la Résistance, à la suite d’une erreur historique
Capture d’écran du post Instagram de la vidéo du gouvernement, générée par IA, diffusée à l’occasion de la Journée de la résistance du 27 mai 2025. Elle a été dépubliée en raison d’une erreur historique dans la vidéo. INSTAGRAM - LE MONDE La vidéo dure moins de trente secondes. Mais elle a suffi à provoquer des dizaines de commentaires courroucés avant d’être retirée, du moins temporairement, des réseaux sociaux du gouvernement. Le 27 mai, à l’occasion de la Journée nationale de la Résistance, le SIGpubliait sur les comptes Instagram et TikTok « @gouvernementfr » une vidéo à la gloire d’une résistante imaginaire. Des plateformes choisies pour toucher une audience jeune, alors que cette Journée nationale est notamment mise en avant auprès des collégiens et lycéens par le ministère de l’éducation nationale. La vidéo a été créée avec un logiciel de génération de contenus par intelligence artificielle, comme le signalait le petit panneau d’avertissement « Notice sur l’IA », apposé par Instagram. On y voit une femme distribuer un journal clandestin pendant la seconde guerre mondiale, puis se faire capturer, avant de célébrer la libération de Paris en 1944. Des scènes inspirées par le témoignage de la résistante Madeleine Riffaud, rapportent les équipes du SIG au Monde. Problème : au moins une erreur historique flagrante était visible dans la réalisation, avec la présence d’un soldat dont le casque rappelle celui des Allemands aux côtés de membres de la Résistante en liesse. « Vous avez remarqué que le soldat qui fête la libération a un casque allemand… Non sérieux si vous voulez utiliser l’IA faites-le correctement », notait un commentaire Instagram avant que la vidéo ne soit supprimée, prouvant que la vidéo prêtait à confusion pour ses spectateurs. Le film IA a été sauvegardé par des internautes, et reste visible sur d’autres plateformes, comme Bluesky. Le gouvernement a supprimé ses publications.
Mais la vidéo a été sauvegardée.
La voici.— Marme & lade 2025-05-28T09:29:33.184Z Des vidéos virales historiques sur TikTok Le titre de la vidéo – « POV : tu es une femme résistante de la seconde guerre » – témoigne d’une volonté manifeste de reprendre les codes d’une tendance virale précise, celle des « POV Time Travelers », populaire notamment sur TikTok. De telles vidéos résument à grands traits des événements historiques ou des biographies de personnages célèbres : les images générées par IA servent à reconstituer grossièrement certaines étapes-clés. C’est ainsi que des utilisateurs de TikTok ont imaginé des biographies parfois approximatives de Jacques Chirac, d’Emmanuel Macron ou de Marine Le Pen illustrées par IA. Le compte « @timetravellerpov » rassemble, lui, près de 600 000 abonnés avec des vidéos pouvant générer des dizaines de millions de vues, réimaginant les dernières heures du Titanic ou la vie quotidienne en 1351 pendant la peste noire. La tendance inquiète certains historiens, notait la radio Le Mouv’ en mars, en raison des erreurs et des anachronismes qui parcourent ces productions. Le médiéviste William Blanc, sur le réseau social Bluesky, a décortiqué une vidéo dédiée à la vie de Jeanne d’Arc générée par IA et percluse d’erreurs. Il conseillait de se « méfier comme de la peste » de telles vidéos, « qui peuvent appuyer des discours faux historiquement » tout en captant l’attention avec des mises en scènes accrocheuses ou confirmant des clichés historiques. S’inscrire dans les tendances sur l’IA Sur Instagram, la plupart des commentaires sous la vidéo du 27 mai s’indignaient surtout du procédé, alors que l’utilisation de l’IA dans la production de contenus en ligne est perçue comme une menace par de nombreux artistes. « Payer des artistes ? Non ! Contribuer à la course polluante de l’IA ? YAY », ironisait un utilisateur. « Où sont les images d’époque avec des noms de résistantes ? Au lieu de faire de l’IA, faites de l’histoire ! », reprochait également un autre abonné. Le SIG assume cependant totalement avoir usé d’IA pour produire ce contenu. « Les équipes ont au quotidien l’enjeu d’adapter les contenus et les formes de narration aux nouveaux usages des audiences, notamment sur les réseaux sociaux », commente Michaël Nathan, directeur du SIG, auprès du Monde.« POV : tu es une femme le 29 avril 1945, et tu vas voter pour la première fois ») avait d’ailleurs déjà été publiée sur le compte TikTok du gouvernement le 29 avril. Le Monde Le SIG prévoit d’ailleurs de republier la vidéo de la résistante générée par IA, une fois des corrections apportées. Michaël Nathan précise que « les outils d’IA ne sont jamais utilisés seuls et chaque script est préparé et validé par des agents, ministères et spécialistes, à partir d’éléments fiables et sourcés. La traduction visuelle du script n’a en revanche pas fait l’objet d’un visionnage par ces derniers, mais la nouvelle version qui sera publiée a été vérifiée par des historiens de la Fondation de la Résistance ». Le SIG explique par ailleurs avoir par le passé beaucoup travaillé sur des contenus diffusés en ligne à partir d’archives de la Résistance française. « Afin d’informer le grand public sur des épisodes historiques, nous avons très fréquemment recours à des vidéos d’archives avec l’appui de l’INA mais aussi en allant à la rencontre des Français en recueillant de nombreux témoignages », tient à rappeler Michaël Nathan. Réutiliser ce contenu
#gouvernement #retire #une #vidéo #généréeLe gouvernement retire une vidéo générée par IA sur la Résistance, à la suite d’une erreur historiqueCapture d’écran du post Instagram de la vidéo du gouvernement, générée par IA, diffusée à l’occasion de la Journée de la résistance du 27 mai 2025. Elle a été dépubliée en raison d’une erreur historique dans la vidéo. INSTAGRAM - LE MONDE La vidéo dure moins de trente secondes. Mais elle a suffi à provoquer des dizaines de commentaires courroucés avant d’être retirée, du moins temporairement, des réseaux sociaux du gouvernement. Le 27 mai, à l’occasion de la Journée nationale de la Résistance, le SIGpubliait sur les comptes Instagram et TikTok « @gouvernementfr » une vidéo à la gloire d’une résistante imaginaire. Des plateformes choisies pour toucher une audience jeune, alors que cette Journée nationale est notamment mise en avant auprès des collégiens et lycéens par le ministère de l’éducation nationale. La vidéo a été créée avec un logiciel de génération de contenus par intelligence artificielle, comme le signalait le petit panneau d’avertissement « Notice sur l’IA », apposé par Instagram. On y voit une femme distribuer un journal clandestin pendant la seconde guerre mondiale, puis se faire capturer, avant de célébrer la libération de Paris en 1944. Des scènes inspirées par le témoignage de la résistante Madeleine Riffaud, rapportent les équipes du SIG au Monde. Problème : au moins une erreur historique flagrante était visible dans la réalisation, avec la présence d’un soldat dont le casque rappelle celui des Allemands aux côtés de membres de la Résistante en liesse. « Vous avez remarqué que le soldat qui fête la libération a un casque allemand… Non sérieux si vous voulez utiliser l’IA faites-le correctement », notait un commentaire Instagram avant que la vidéo ne soit supprimée, prouvant que la vidéo prêtait à confusion pour ses spectateurs. Le film IA a été sauvegardé par des internautes, et reste visible sur d’autres plateformes, comme Bluesky. Le gouvernement a supprimé ses publications. Mais la vidéo a été sauvegardée. La voici.— Marme & lade 🌱2025-05-28T09:29:33.184Z Des vidéos virales historiques sur TikTok Le titre de la vidéo – « POV : tu es une femme résistante de la seconde guerre » – témoigne d’une volonté manifeste de reprendre les codes d’une tendance virale précise, celle des « POV Time Travelers », populaire notamment sur TikTok. De telles vidéos résument à grands traits des événements historiques ou des biographies de personnages célèbres : les images générées par IA servent à reconstituer grossièrement certaines étapes-clés. C’est ainsi que des utilisateurs de TikTok ont imaginé des biographies parfois approximatives de Jacques Chirac, d’Emmanuel Macron ou de Marine Le Pen illustrées par IA. Le compte « @timetravellerpov » rassemble, lui, près de 600 000 abonnés avec des vidéos pouvant générer des dizaines de millions de vues, réimaginant les dernières heures du Titanic ou la vie quotidienne en 1351 pendant la peste noire. La tendance inquiète certains historiens, notait la radio Le Mouv’ en mars, en raison des erreurs et des anachronismes qui parcourent ces productions. Le médiéviste William Blanc, sur le réseau social Bluesky, a décortiqué une vidéo dédiée à la vie de Jeanne d’Arc générée par IA et percluse d’erreurs. Il conseillait de se « méfier comme de la peste » de telles vidéos, « qui peuvent appuyer des discours faux historiquement » tout en captant l’attention avec des mises en scènes accrocheuses ou confirmant des clichés historiques. S’inscrire dans les tendances sur l’IA Sur Instagram, la plupart des commentaires sous la vidéo du 27 mai s’indignaient surtout du procédé, alors que l’utilisation de l’IA dans la production de contenus en ligne est perçue comme une menace par de nombreux artistes. « Payer des artistes ? Non ! Contribuer à la course polluante de l’IA ? YAY », ironisait un utilisateur. « Où sont les images d’époque avec des noms de résistantes ? Au lieu de faire de l’IA, faites de l’histoire ! », reprochait également un autre abonné. Le SIG assume cependant totalement avoir usé d’IA pour produire ce contenu. « Les équipes ont au quotidien l’enjeu d’adapter les contenus et les formes de narration aux nouveaux usages des audiences, notamment sur les réseaux sociaux », commente Michaël Nathan, directeur du SIG, auprès du Monde.« POV : tu es une femme le 29 avril 1945, et tu vas voter pour la première fois ») avait d’ailleurs déjà été publiée sur le compte TikTok du gouvernement le 29 avril. Le Monde Le SIG prévoit d’ailleurs de republier la vidéo de la résistante générée par IA, une fois des corrections apportées. Michaël Nathan précise que « les outils d’IA ne sont jamais utilisés seuls et chaque script est préparé et validé par des agents, ministères et spécialistes, à partir d’éléments fiables et sourcés. La traduction visuelle du script n’a en revanche pas fait l’objet d’un visionnage par ces derniers, mais la nouvelle version qui sera publiée a été vérifiée par des historiens de la Fondation de la Résistance ». Le SIG explique par ailleurs avoir par le passé beaucoup travaillé sur des contenus diffusés en ligne à partir d’archives de la Résistance française. « Afin d’informer le grand public sur des épisodes historiques, nous avons très fréquemment recours à des vidéos d’archives avec l’appui de l’INA mais aussi en allant à la rencontre des Français en recueillant de nombreux témoignages », tient à rappeler Michaël Nathan. Réutiliser ce contenu #gouvernement #retire #une #vidéo #généréeWWW.LEMONDE.FRLe gouvernement retire une vidéo générée par IA sur la Résistance, à la suite d’une erreur historiqueCapture d’écran du post Instagram de la vidéo du gouvernement, générée par IA, diffusée à l’occasion de la Journée de la résistance du 27 mai 2025. Elle a été dépubliée en raison d’une erreur historique dans la vidéo. INSTAGRAM - LE MONDE La vidéo dure moins de trente secondes. Mais elle a suffi à provoquer des dizaines de commentaires courroucés avant d’être retirée, du moins temporairement, des réseaux sociaux du gouvernement. Le 27 mai, à l’occasion de la Journée nationale de la Résistance, le SIG (service d’information du gouvernement) publiait sur les comptes Instagram et TikTok « @gouvernementfr » une vidéo à la gloire d’une résistante imaginaire. Des plateformes choisies pour toucher une audience jeune, alors que cette Journée nationale est notamment mise en avant auprès des collégiens et lycéens par le ministère de l’éducation nationale. La vidéo a été créée avec un logiciel de génération de contenus par intelligence artificielle (IA), comme le signalait le petit panneau d’avertissement « Notice sur l’IA », apposé par Instagram. On y voit une femme distribuer un journal clandestin pendant la seconde guerre mondiale, puis se faire capturer, avant de célébrer la libération de Paris en 1944. Des scènes inspirées par le témoignage de la résistante Madeleine Riffaud, rapportent les équipes du SIG au Monde. Problème : au moins une erreur historique flagrante était visible dans la réalisation, avec la présence d’un soldat dont le casque rappelle celui des Allemands aux côtés de membres de la Résistante en liesse. « Vous avez remarqué que le soldat qui fête la libération a un casque allemand… Non sérieux si vous voulez utiliser l’IA faites-le correctement », notait un commentaire Instagram avant que la vidéo ne soit supprimée, prouvant que la vidéo prêtait à confusion pour ses spectateurs. Le film IA a été sauvegardé par des internautes, et reste visible sur d’autres plateformes, comme Bluesky. Le gouvernement a supprimé ses publications. Mais la vidéo a été sauvegardée. La voici.— Marme & lade 🌱 (@marmelade.bsky.social) 2025-05-28T09:29:33.184Z Des vidéos virales historiques sur TikTok Le titre de la vidéo – « POV : tu es une femme résistante de la seconde guerre » – témoigne d’une volonté manifeste de reprendre les codes d’une tendance virale précise, celle des « POV Time Travelers » (« point de vue de voyageurs du temps »), populaire notamment sur TikTok. De telles vidéos résument à grands traits des événements historiques ou des biographies de personnages célèbres : les images générées par IA servent à reconstituer grossièrement certaines étapes-clés. C’est ainsi que des utilisateurs de TikTok ont imaginé des biographies parfois approximatives de Jacques Chirac, d’Emmanuel Macron ou de Marine Le Pen illustrées par IA. Le compte « @timetravellerpov » rassemble, lui, près de 600 000 abonnés avec des vidéos pouvant générer des dizaines de millions de vues, réimaginant les dernières heures du Titanic ou la vie quotidienne en 1351 pendant la peste noire. La tendance inquiète certains historiens, notait la radio Le Mouv’ en mars, en raison des erreurs et des anachronismes qui parcourent ces productions. Le médiéviste William Blanc, sur le réseau social Bluesky, a décortiqué une vidéo dédiée à la vie de Jeanne d’Arc générée par IA et percluse d’erreurs (présence d’un drapeau bleu, blanc, rouge, de soldats de la première guerre mondiale…). Il conseillait de se « méfier comme de la peste » de telles vidéos, « qui peuvent appuyer des discours faux historiquement » tout en captant l’attention avec des mises en scènes accrocheuses ou confirmant des clichés historiques. S’inscrire dans les tendances sur l’IA Sur Instagram, la plupart des commentaires sous la vidéo du 27 mai s’indignaient surtout du procédé, alors que l’utilisation de l’IA dans la production de contenus en ligne est perçue comme une menace par de nombreux artistes. « Payer des artistes ? Non ! Contribuer à la course polluante de l’IA ? YAY », ironisait un utilisateur. « Où sont les images d’époque avec des noms de résistantes ? Au lieu de faire de l’IA, faites de l’histoire ! », reprochait également un autre abonné. Le SIG assume cependant totalement avoir usé d’IA pour produire ce contenu. « Les équipes ont au quotidien l’enjeu d’adapter les contenus et les formes de narration aux nouveaux usages des audiences, notamment sur les réseaux sociaux », commente Michaël Nathan, directeur du SIG, auprès du Monde.« POV : tu es une femme le 29 avril 1945, et tu vas voter pour la première fois ») avait d’ailleurs déjà été publiée sur le compte TikTok du gouvernement le 29 avril. Le Monde Le SIG prévoit d’ailleurs de republier la vidéo de la résistante générée par IA, une fois des corrections apportées. Michaël Nathan précise que « les outils d’IA ne sont jamais utilisés seuls et chaque script est préparé et validé par des agents, ministères et spécialistes, à partir d’éléments fiables et sourcés. La traduction visuelle du script n’a en revanche pas fait l’objet d’un visionnage par ces derniers, mais la nouvelle version qui sera publiée a été vérifiée par des historiens de la Fondation de la Résistance ». Le SIG explique par ailleurs avoir par le passé beaucoup travaillé sur des contenus diffusés en ligne à partir d’archives de la Résistance française. « Afin d’informer le grand public sur des épisodes historiques, nous avons très fréquemment recours à des vidéos d’archives avec l’appui de l’INA mais aussi en allant à la rencontre des Français en recueillant de nombreux témoignages », tient à rappeler Michaël Nathan. Réutiliser ce contenu0 Comentários 0 Compartilhamentos -
Intelligence artificielle : Salesforce va racheter Informatica pour 7 milliards d’euros
Le PDG de Salesforce, Marc Benioff, à Indianapolis, le 16 mai 2019. DARRON CUMMINGS / AP L’éditeur de logiciels américain Salesforce va racheter la société californienne Informatica pour quelque 8 milliards de dollars, afin de se renforcer dans l’intelligence artificielledite agentique, a-t-il annoncé dans un communiqué, mardi 27 mai. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés L’IA à l’heure des « agents », capables de surfer sur le Web ou de mener des actions En combinant les plateformes des deux sociétés, « nous permettrons aux agents autonomes de fournir des résultats plus intelligents, plus sûrs et plus évolutifs pour chaque entreprise et renforcerons significativement notre position sur le marché des données d’entreprises, évalué à plus de 150 milliards de dollars », a fait valoir Marc Benioff, le PDG de Salesforce. Informatica, spécialiste de la gestion de données alimentée par l’IA, compte environ 5 000 clients dans près de 100 pays. Opération finalisée en 2026 L’IA agentique permet de réaliser grâce à l’IA une tâche spécifique sous une supervision limitée. Après une année 2023 marquée par la course aux interfaces concurrentes de ChatGPT, les assistants IA ont gagné en capacités à « raisonner » et à accomplir des tâches en ligne au nom de l’utilisateur, devenant ainsi des « agents IA ». « Les agents d’IA réellement autonomes et dignes de confiance ont besoin de la compréhension la plus complète de leurs données. La combinaison des capacités avancées de catalogue et de métadonnées d’Informatica avec notre plateforme Agentforce offre exactement cela », a justifié Steve Fisher, directeur de la technologie de Salesforce. Dans le détail, Salesforce va racheter toutes les actions d’Informatica pour environ 8 milliards de dollars, à raison de 25 dollarspar action. L’opération devrait être finalisée au cours du premier semestre 2026. Dans les échanges électroniques avant l’ouverture de la Bourse de New York, le titre de Salesforce gagnait 1,1 % aux alentours de 12 h 30. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Pourquoi les entreprises se ruent sur les IA conversationnelles Le Monde avec AFP Réutiliser ce contenu
#intelligence #artificielle #salesforce #racheter #informaticaIntelligence artificielle : Salesforce va racheter Informatica pour 7 milliards d’eurosLe PDG de Salesforce, Marc Benioff, à Indianapolis, le 16 mai 2019. DARRON CUMMINGS / AP L’éditeur de logiciels américain Salesforce va racheter la société californienne Informatica pour quelque 8 milliards de dollars, afin de se renforcer dans l’intelligence artificielledite agentique, a-t-il annoncé dans un communiqué, mardi 27 mai. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés L’IA à l’heure des « agents », capables de surfer sur le Web ou de mener des actions En combinant les plateformes des deux sociétés, « nous permettrons aux agents autonomes de fournir des résultats plus intelligents, plus sûrs et plus évolutifs pour chaque entreprise et renforcerons significativement notre position sur le marché des données d’entreprises, évalué à plus de 150 milliards de dollars », a fait valoir Marc Benioff, le PDG de Salesforce. Informatica, spécialiste de la gestion de données alimentée par l’IA, compte environ 5 000 clients dans près de 100 pays. Opération finalisée en 2026 L’IA agentique permet de réaliser grâce à l’IA une tâche spécifique sous une supervision limitée. Après une année 2023 marquée par la course aux interfaces concurrentes de ChatGPT, les assistants IA ont gagné en capacités à « raisonner » et à accomplir des tâches en ligne au nom de l’utilisateur, devenant ainsi des « agents IA ». « Les agents d’IA réellement autonomes et dignes de confiance ont besoin de la compréhension la plus complète de leurs données. La combinaison des capacités avancées de catalogue et de métadonnées d’Informatica avec notre plateforme Agentforce offre exactement cela », a justifié Steve Fisher, directeur de la technologie de Salesforce. Dans le détail, Salesforce va racheter toutes les actions d’Informatica pour environ 8 milliards de dollars, à raison de 25 dollarspar action. L’opération devrait être finalisée au cours du premier semestre 2026. Dans les échanges électroniques avant l’ouverture de la Bourse de New York, le titre de Salesforce gagnait 1,1 % aux alentours de 12 h 30. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Pourquoi les entreprises se ruent sur les IA conversationnelles Le Monde avec AFP Réutiliser ce contenu #intelligence #artificielle #salesforce #racheter #informaticaWWW.LEMONDE.FRIntelligence artificielle : Salesforce va racheter Informatica pour 7 milliards d’eurosLe PDG de Salesforce, Marc Benioff, à Indianapolis, le 16 mai 2019. DARRON CUMMINGS / AP L’éditeur de logiciels américain Salesforce va racheter la société californienne Informatica pour quelque 8 milliards de dollars (7 milliards d’euros), afin de se renforcer dans l’intelligence artificielle (IA) dite agentique, a-t-il annoncé dans un communiqué, mardi 27 mai. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés L’IA à l’heure des « agents », capables de surfer sur le Web ou de mener des actions En combinant les plateformes des deux sociétés, « nous permettrons aux agents autonomes de fournir des résultats plus intelligents, plus sûrs et plus évolutifs pour chaque entreprise et renforcerons significativement notre position sur le marché des données d’entreprises, évalué à plus de 150 milliards de dollars », a fait valoir Marc Benioff, le PDG de Salesforce. Informatica, spécialiste de la gestion de données alimentée par l’IA, compte environ 5 000 clients dans près de 100 pays. Opération finalisée en 2026 L’IA agentique permet de réaliser grâce à l’IA une tâche spécifique sous une supervision limitée. Après une année 2023 marquée par la course aux interfaces concurrentes de ChatGPT, les assistants IA ont gagné en capacités à « raisonner » et à accomplir des tâches en ligne au nom de l’utilisateur, devenant ainsi des « agents IA ». « Les agents d’IA réellement autonomes et dignes de confiance ont besoin de la compréhension la plus complète de leurs données. La combinaison des capacités avancées de catalogue et de métadonnées d’Informatica avec notre plateforme Agentforce offre exactement cela », a justifié Steve Fisher, directeur de la technologie de Salesforce. Dans le détail, Salesforce va racheter toutes les actions d’Informatica pour environ 8 milliards de dollars, à raison de 25 dollars (22 euros) par action. L’opération devrait être finalisée au cours du premier semestre 2026. Dans les échanges électroniques avant l’ouverture de la Bourse de New York, le titre de Salesforce gagnait 1,1 % aux alentours de 12 h 30. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Pourquoi les entreprises se ruent sur les IA conversationnelles Le Monde avec AFP Réutiliser ce contenu11 Comentários 0 Compartilhamentos -
Comment les « starter packs » nous ont transformés en produits
L'époque Comment les « starter packs » nous ont transformés en produits « Sur le feed ». Chaque mois, Laure Coromines décrypte les tendances numériques. Ces mèmes représentant une figurine 3D à l’effigie d’une personne accompagnée d’objets censés la caractériser, ont envahi, durant quelques semaines, les réseaux sociaux. Article réservé aux abonnés Starter pack « Louis XIV », généré par ChatGPT, publié sur les comptes des réseaux sociaux du château de Versailles. CAPTURE D’ÉCRAN INSTAGRAM @CHATEAUVERSAILLES Une lampe torche, un badge de la police fédérale américaine, un bloc-notes de papier jaune où consigner des indices et un mignon alien aux grands yeux en amande accompagnent la version plastifiée de Fox Mulder, le héros de l’ancienne série X-Files. Les « starter packs », ces « kits de démarrage » générés par l’intelligence artificielle, Stylisés façon Wes Anderson et Studio Ghibli, les starter packs prennent la forme de vignettes représentant une figurine 3D à l’effigie de l’utilisateur ou d’une personnalité, façon jouet de collection. Proprement emballée dans du plastique, la poupée flanquée de breloques et d’accessoires se doit de capturer avec humour la quintessence de nos alter ego numériques et avatars miniatures. Pour les produire, rien de plus simple. L’affaire est entendue en quelques clics et coups de clavier par le biais de plateformes d’IA génératives telles que ChatGPT, Kapwing ou Imgflip, où il suffira de calquer la feuille de route, partagée en ligne par de généreux internautes soucieux de répandre la bonne parole. Il vous reste 82.1% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
#comment #les #starter #packs #nousComment les « starter packs » nous ont transformés en produitsL'époque Comment les « starter packs » nous ont transformés en produits « Sur le feed ». Chaque mois, Laure Coromines décrypte les tendances numériques. Ces mèmes représentant une figurine 3D à l’effigie d’une personne accompagnée d’objets censés la caractériser, ont envahi, durant quelques semaines, les réseaux sociaux. Article réservé aux abonnés Starter pack « Louis XIV », généré par ChatGPT, publié sur les comptes des réseaux sociaux du château de Versailles. CAPTURE D’ÉCRAN INSTAGRAM @CHATEAUVERSAILLES Une lampe torche, un badge de la police fédérale américaine, un bloc-notes de papier jaune où consigner des indices et un mignon alien aux grands yeux en amande accompagnent la version plastifiée de Fox Mulder, le héros de l’ancienne série X-Files. Les « starter packs », ces « kits de démarrage » générés par l’intelligence artificielle, Stylisés façon Wes Anderson et Studio Ghibli, les starter packs prennent la forme de vignettes représentant une figurine 3D à l’effigie de l’utilisateur ou d’une personnalité, façon jouet de collection. Proprement emballée dans du plastique, la poupée flanquée de breloques et d’accessoires se doit de capturer avec humour la quintessence de nos alter ego numériques et avatars miniatures. Pour les produire, rien de plus simple. L’affaire est entendue en quelques clics et coups de clavier par le biais de plateformes d’IA génératives telles que ChatGPT, Kapwing ou Imgflip, où il suffira de calquer la feuille de route, partagée en ligne par de généreux internautes soucieux de répandre la bonne parole. Il vous reste 82.1% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés. #comment #les #starter #packs #nousWWW.LEMONDE.FRComment les « starter packs » nous ont transformés en produitsL'époque Comment les « starter packs » nous ont transformés en produits « Sur le feed ». Chaque mois, Laure Coromines décrypte les tendances numériques. Ces mèmes représentant une figurine 3D à l’effigie d’une personne accompagnée d’objets censés la caractériser, ont envahi, durant quelques semaines, les réseaux sociaux. Article réservé aux abonnés Starter pack « Louis XIV », généré par ChatGPT, publié sur les comptes des réseaux sociaux du château de Versailles. CAPTURE D’ÉCRAN INSTAGRAM @CHATEAUVERSAILLES Une lampe torche, un badge de la police fédérale américaine (FBI), un bloc-notes de papier jaune où consigner des indices et un mignon alien aux grands yeux en amande accompagnent la version plastifiée de Fox Mulder, le héros de l’ancienne série X-Files. Les « starter packs », ces « kits de démarrage » générés par l’intelligence artificielle (IA), Stylisés façon Wes Anderson et Studio Ghibli, les starter packs prennent la forme de vignettes représentant une figurine 3D à l’effigie de l’utilisateur ou d’une personnalité, façon jouet de collection. Proprement emballée dans du plastique, la poupée flanquée de breloques et d’accessoires se doit de capturer avec humour la quintessence de nos alter ego numériques et avatars miniatures. Pour les produire, rien de plus simple. L’affaire est entendue en quelques clics et coups de clavier par le biais de plateformes d’IA génératives telles que ChatGPT, Kapwing ou Imgflip, où il suffira de calquer la feuille de route (un simple prompt), partagée en ligne par de généreux internautes soucieux de répandre la bonne parole. Il vous reste 82.1% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.0 Comentários 0 Compartilhamentos -
Sébastien Broca, sociologue : « Les Big Tech entretiennent des relations plus complexes qu’on ne le pense avec les utopistes d’Internet »
Sébastien Broca, sociologue : « Les Big Tech entretiennent des relations plus complexes qu’on ne le pense avec les utopistes d’Internet » Dans un entretien au « Monde », le sociologue revient sur l’évolution des Gafam, ces géants du Web qui se disent héritiers de la contre-culture américaine mais sont aujourd’hui les alliés du pouvoir capitaliste en place. Article réservé aux abonnés Sébastien Broca, le 12 mars 2025. HERMANCE TRIAY Sébastien Broca est sociologue et maître de conférences en science de l’information et de la communication à l’université Paris-VIII. Dans son livre Pris dans la Toile, il raconte comment les géants du numérique ont récupéré à leur profit les idéaux des pionniers d’Internet. Son récit s’intéresse aux différents mouvements critiques de cette évolution, pour mieux saisir les ressorts d’un échec politique. Expliquez-nous de quoi étaient faites les utopies d’Internet, récupérées par les entreprises du numérique… Ces utopies portaient l’espoir que les technologies numériques, l’informatique et Internet, soient des technologies émancipatrices. Elles feraient advenir une société qui laisserait plus de place à l’autonomie individuelle, aux capacités collectives d’auto-organisation et permettraient d’abattre un certain nombre de pouvoirs institués, comme les Etats ou les grandes entreprises. Plus généralement, elles seraient un outil de démocratisation. Il vous reste 89.03% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
#sébastien #broca #sociologue #les #bigSébastien Broca, sociologue : « Les Big Tech entretiennent des relations plus complexes qu’on ne le pense avec les utopistes d’Internet »Sébastien Broca, sociologue : « Les Big Tech entretiennent des relations plus complexes qu’on ne le pense avec les utopistes d’Internet » Dans un entretien au « Monde », le sociologue revient sur l’évolution des Gafam, ces géants du Web qui se disent héritiers de la contre-culture américaine mais sont aujourd’hui les alliés du pouvoir capitaliste en place. Article réservé aux abonnés Sébastien Broca, le 12 mars 2025. HERMANCE TRIAY Sébastien Broca est sociologue et maître de conférences en science de l’information et de la communication à l’université Paris-VIII. Dans son livre Pris dans la Toile, il raconte comment les géants du numérique ont récupéré à leur profit les idéaux des pionniers d’Internet. Son récit s’intéresse aux différents mouvements critiques de cette évolution, pour mieux saisir les ressorts d’un échec politique. Expliquez-nous de quoi étaient faites les utopies d’Internet, récupérées par les entreprises du numérique… Ces utopies portaient l’espoir que les technologies numériques, l’informatique et Internet, soient des technologies émancipatrices. Elles feraient advenir une société qui laisserait plus de place à l’autonomie individuelle, aux capacités collectives d’auto-organisation et permettraient d’abattre un certain nombre de pouvoirs institués, comme les Etats ou les grandes entreprises. Plus généralement, elles seraient un outil de démocratisation. Il vous reste 89.03% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés. #sébastien #broca #sociologue #les #bigWWW.LEMONDE.FRSébastien Broca, sociologue : « Les Big Tech entretiennent des relations plus complexes qu’on ne le pense avec les utopistes d’Internet »Sébastien Broca, sociologue : « Les Big Tech entretiennent des relations plus complexes qu’on ne le pense avec les utopistes d’Internet » Dans un entretien au « Monde », le sociologue revient sur l’évolution des Gafam, ces géants du Web qui se disent héritiers de la contre-culture américaine mais sont aujourd’hui les alliés du pouvoir capitaliste en place. Article réservé aux abonnés Sébastien Broca, le 12 mars 2025. HERMANCE TRIAY Sébastien Broca est sociologue et maître de conférences en science de l’information et de la communication à l’université Paris-VIII. Dans son livre Pris dans la Toile (Seuil, 288 pages, 23 euros), il raconte comment les géants du numérique ont récupéré à leur profit les idéaux des pionniers d’Internet. Son récit s’intéresse aux différents mouvements critiques de cette évolution, pour mieux saisir les ressorts d’un échec politique. Expliquez-nous de quoi étaient faites les utopies d’Internet, récupérées par les entreprises du numérique… Ces utopies portaient l’espoir que les technologies numériques, l’informatique et Internet, soient des technologies émancipatrices. Elles feraient advenir une société qui laisserait plus de place à l’autonomie individuelle, aux capacités collectives d’auto-organisation et permettraient d’abattre un certain nombre de pouvoirs institués, comme les Etats ou les grandes entreprises. Plus généralement, elles seraient un outil de démocratisation. Il vous reste 89.03% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.0 Comentários 0 Compartilhamentos -
Avec l’IA, la course pour imaginer un appareil aussi indispensable que le smartphone
Avec l’IA, la course pour imaginer un appareil aussi indispensable que le smartphone L’ancien designer d’Apple, Jony Ive, vient d’intégrer OpenAI pour concevoir un appareil d’un nouveau genre mû par ChatGPT et complémentaire des téléphones. De nombreux concurrents nourrissent déjà la même ambition : offrir une incarnation physique à l’intelligence artificielle. Article réservé aux abonnés Le prototype de lunettes de Google connecté à son IA Gemini, présenté à Mountain View, le 20 mai 2025. JEFF CHIU / AP En 2007, avec l’iPhone, Apple trouve la formule ergonomique que ses concurrents cherchaient depuis des années. Presque vingt ans plus tard, la course au prochain appareil-clé, que certains patrons de la tech rêveraient aussi indispensable que nos smartphones, commence à devenir intrigante. Car un artisan majeur de l’iPhone entre en piste : le designer anglais Jony Ive, acteur majeur de la renaissance d’Apple aux côtés de Steve Jobs. Mercredi 21 mai, OpenAI a annoncé le rachat de sa start-up, io, pour la somme vertigineuse de 6,5 milliards de dollars, selon Bloomberg. L’éditeur du robot conversationnel ChatGPT a intégré le designer à son encadrement et dit qu’il travaillait sur un appareil électronique pensé autour de l’intelligence artificielle. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés IA : OpenAI rachète la start-up de l’ex-designer historique d’Apple Jony Ive, pour 6,5 milliards de dollars OpenAI n’a presque rien révélé à propos de ce projet. Néanmoins, selon le Wall Street Journal, l’objet serait conçu pour rester attentif à ce qui se passe autour de lui et, contrairement à beaucoup d’appareils concurrents, il ne se porterait pas sur le corps mais plutôt dans la poche. Elaboré dans le but d’aider les consommateurs à s’affranchir des écrans, il serait complémentaire des smartphones et des ordinateurs. Sam Altman envisagerait une commercialisation à la fin de 2026 et, d’ici là, imposerait le secret à ses équipes afin d’éviter tout plagiat. Une atmosphère à laquelle Jony Ive est habitué, lui qui a dirigé l’un des laboratoires de design industriel les mieux gardés et les plus observés de la Silicon Valley, chez Apple, pendant une vingtaine d’années. Il vous reste 75.19% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
#avec #lia #course #pour #imaginerAvec l’IA, la course pour imaginer un appareil aussi indispensable que le smartphoneAvec l’IA, la course pour imaginer un appareil aussi indispensable que le smartphone L’ancien designer d’Apple, Jony Ive, vient d’intégrer OpenAI pour concevoir un appareil d’un nouveau genre mû par ChatGPT et complémentaire des téléphones. De nombreux concurrents nourrissent déjà la même ambition : offrir une incarnation physique à l’intelligence artificielle. Article réservé aux abonnés Le prototype de lunettes de Google connecté à son IA Gemini, présenté à Mountain View, le 20 mai 2025. JEFF CHIU / AP En 2007, avec l’iPhone, Apple trouve la formule ergonomique que ses concurrents cherchaient depuis des années. Presque vingt ans plus tard, la course au prochain appareil-clé, que certains patrons de la tech rêveraient aussi indispensable que nos smartphones, commence à devenir intrigante. Car un artisan majeur de l’iPhone entre en piste : le designer anglais Jony Ive, acteur majeur de la renaissance d’Apple aux côtés de Steve Jobs. Mercredi 21 mai, OpenAI a annoncé le rachat de sa start-up, io, pour la somme vertigineuse de 6,5 milliards de dollars, selon Bloomberg. L’éditeur du robot conversationnel ChatGPT a intégré le designer à son encadrement et dit qu’il travaillait sur un appareil électronique pensé autour de l’intelligence artificielle. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés IA : OpenAI rachète la start-up de l’ex-designer historique d’Apple Jony Ive, pour 6,5 milliards de dollars OpenAI n’a presque rien révélé à propos de ce projet. Néanmoins, selon le Wall Street Journal, l’objet serait conçu pour rester attentif à ce qui se passe autour de lui et, contrairement à beaucoup d’appareils concurrents, il ne se porterait pas sur le corps mais plutôt dans la poche. Elaboré dans le but d’aider les consommateurs à s’affranchir des écrans, il serait complémentaire des smartphones et des ordinateurs. Sam Altman envisagerait une commercialisation à la fin de 2026 et, d’ici là, imposerait le secret à ses équipes afin d’éviter tout plagiat. Une atmosphère à laquelle Jony Ive est habitué, lui qui a dirigé l’un des laboratoires de design industriel les mieux gardés et les plus observés de la Silicon Valley, chez Apple, pendant une vingtaine d’années. Il vous reste 75.19% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés. #avec #lia #course #pour #imaginerWWW.LEMONDE.FRAvec l’IA, la course pour imaginer un appareil aussi indispensable que le smartphoneAvec l’IA, la course pour imaginer un appareil aussi indispensable que le smartphone L’ancien designer d’Apple, Jony Ive, vient d’intégrer OpenAI pour concevoir un appareil d’un nouveau genre mû par ChatGPT et complémentaire des téléphones. De nombreux concurrents nourrissent déjà la même ambition : offrir une incarnation physique à l’intelligence artificielle. Article réservé aux abonnés Le prototype de lunettes de Google connecté à son IA Gemini, présenté à Mountain View (Californie), le 20 mai 2025. JEFF CHIU / AP En 2007, avec l’iPhone, Apple trouve la formule ergonomique que ses concurrents cherchaient depuis des années. Presque vingt ans plus tard, la course au prochain appareil-clé, que certains patrons de la tech rêveraient aussi indispensable que nos smartphones, commence à devenir intrigante. Car un artisan majeur de l’iPhone entre en piste : le designer anglais Jony Ive, acteur majeur de la renaissance d’Apple aux côtés de Steve Jobs. Mercredi 21 mai, OpenAI a annoncé le rachat de sa start-up, io, pour la somme vertigineuse de 6,5 milliards de dollars (environ 5,7 milliards d’euros), selon Bloomberg. L’éditeur du robot conversationnel ChatGPT a intégré le designer à son encadrement et dit qu’il travaillait sur un appareil électronique pensé autour de l’intelligence artificielle (IA). Lire aussi | Article réservé à nos abonnés IA : OpenAI rachète la start-up de l’ex-designer historique d’Apple Jony Ive, pour 6,5 milliards de dollars OpenAI n’a presque rien révélé à propos de ce projet. Néanmoins, selon le Wall Street Journal, l’objet serait conçu pour rester attentif à ce qui se passe autour de lui et, contrairement à beaucoup d’appareils concurrents, il ne se porterait pas sur le corps mais plutôt dans la poche. Elaboré dans le but d’aider les consommateurs à s’affranchir des écrans, il serait complémentaire des smartphones et des ordinateurs. Sam Altman envisagerait une commercialisation à la fin de 2026 et, d’ici là, imposerait le secret à ses équipes afin d’éviter tout plagiat. Une atmosphère à laquelle Jony Ive est habitué, lui qui a dirigé l’un des laboratoires de design industriel les mieux gardés et les plus observés de la Silicon Valley, chez Apple, pendant une vingtaine d’années. Il vous reste 75.19% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.0 Comentários 0 Compartilhamentos -
« L’IA devient le nouveau réseau social mondial »
Lors de son témoignage au procès antitrust contre Meta, Mark Zuckerberg a révélé, mardi 15 avril, une transformation profonde : Facebook et Instagram ne sont plus centrés sur les connexions sociales, mais sur le divertissement, l’apprentissage et la découverte. Seulement 17 % du temps passé sur Facebook et 7 % sur Instagram concernent des publications d’amis. Meta n’est plus une entreprise de réseaux sociaux. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Le procès de Meta débute aux Etats-Unis avec Mark Zuckerberg à la barre et une bataille juridique déjà féroce TikTok a déjà marginalisé la notion même de média social car c’est un système basé sur les abonnés plutôt que sur les « amis » et donc soit on « suit » des comptes, soit on reçoit du contenu aléatoire proposé par un algorithme. Il ne s’agit plus de rester en contact avec sa famille et ses amis. Les contenus viennent en majorité de gens que l’on ne connaît pas et d’algorithmes. Avec toujours plus de contenus créés par l’intelligence artificielle. On voit aussi que les opérateurs d’IA générative se transforment délibérément en réseaux sociaux. OpenAI développe un projet concurrent d’Instagram et de X. Elon Musk fusionne son réseau social X avec sa société d’IA xAI/Grok. Meta intègre son IA, Llama, dans Facebook et Instagram. Il n’est pas anodin que deux anciens responsables du réseau social Instagram participent aujourd’hui au développement de produits chez OpenAI et Anthropic. Prolifération de contenus artificiels L’IA devient le nouveau média dominant et le nouveau réseau social mondial. Plutôt que de chercher des informations dans nos flux sociaux ou par des moteurs de recherche, nous dialoguons avec des IA génératives capables d’explorer le Web, de condenser l’information et de nous fournir instantanément des réponses pertinentes structurées sous forme de réalisations élaborées et substantielles tout en dialoguant avec nous. De plus, ce type de système d’IA, doté d’une mémoire de plus en plus grande et d’une meilleure intelligence émotionnelle, offrent des dialogues de plus en plus pointus et personnalisés. Il vous reste 57.96% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
#lia #devient #nouveau #réseau #social« L’IA devient le nouveau réseau social mondial »Lors de son témoignage au procès antitrust contre Meta, Mark Zuckerberg a révélé, mardi 15 avril, une transformation profonde : Facebook et Instagram ne sont plus centrés sur les connexions sociales, mais sur le divertissement, l’apprentissage et la découverte. Seulement 17 % du temps passé sur Facebook et 7 % sur Instagram concernent des publications d’amis. Meta n’est plus une entreprise de réseaux sociaux. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Le procès de Meta débute aux Etats-Unis avec Mark Zuckerberg à la barre et une bataille juridique déjà féroce TikTok a déjà marginalisé la notion même de média social car c’est un système basé sur les abonnés plutôt que sur les « amis » et donc soit on « suit » des comptes, soit on reçoit du contenu aléatoire proposé par un algorithme. Il ne s’agit plus de rester en contact avec sa famille et ses amis. Les contenus viennent en majorité de gens que l’on ne connaît pas et d’algorithmes. Avec toujours plus de contenus créés par l’intelligence artificielle. On voit aussi que les opérateurs d’IA générative se transforment délibérément en réseaux sociaux. OpenAI développe un projet concurrent d’Instagram et de X. Elon Musk fusionne son réseau social X avec sa société d’IA xAI/Grok. Meta intègre son IA, Llama, dans Facebook et Instagram. Il n’est pas anodin que deux anciens responsables du réseau social Instagram participent aujourd’hui au développement de produits chez OpenAI et Anthropic. Prolifération de contenus artificiels L’IA devient le nouveau média dominant et le nouveau réseau social mondial. Plutôt que de chercher des informations dans nos flux sociaux ou par des moteurs de recherche, nous dialoguons avec des IA génératives capables d’explorer le Web, de condenser l’information et de nous fournir instantanément des réponses pertinentes structurées sous forme de réalisations élaborées et substantielles tout en dialoguant avec nous. De plus, ce type de système d’IA, doté d’une mémoire de plus en plus grande et d’une meilleure intelligence émotionnelle, offrent des dialogues de plus en plus pointus et personnalisés. Il vous reste 57.96% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés. #lia #devient #nouveau #réseau #socialWWW.LEMONDE.FR« L’IA devient le nouveau réseau social mondial »Lors de son témoignage au procès antitrust contre Meta, Mark Zuckerberg a révélé, mardi 15 avril, une transformation profonde : Facebook et Instagram ne sont plus centrés sur les connexions sociales, mais sur le divertissement, l’apprentissage et la découverte. Seulement 17 % du temps passé sur Facebook et 7 % sur Instagram concernent des publications d’amis. Meta n’est plus une entreprise de réseaux sociaux. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Le procès de Meta débute aux Etats-Unis avec Mark Zuckerberg à la barre et une bataille juridique déjà féroce TikTok a déjà marginalisé la notion même de média social car c’est un système basé sur les abonnés plutôt que sur les « amis » et donc soit on « suit » des comptes (sources de contenus : textes, sons, images, ou vidéos), soit on reçoit du contenu aléatoire proposé par un algorithme. Il ne s’agit plus de rester en contact avec sa famille et ses amis. Les contenus viennent en majorité de gens que l’on ne connaît pas et d’algorithmes. Avec toujours plus de contenus créés par l’intelligence artificielle (IA). On voit aussi que les opérateurs d’IA générative se transforment délibérément en réseaux sociaux. OpenAI développe un projet concurrent d’Instagram et de X (ex-Twitter). Elon Musk fusionne son réseau social X avec sa société d’IA xAI/Grok. Meta intègre son IA, Llama, dans Facebook et Instagram. Il n’est pas anodin que deux anciens responsables du réseau social Instagram participent aujourd’hui au développement de produits chez OpenAI et Anthropic. Prolifération de contenus artificiels L’IA devient le nouveau média dominant et le nouveau réseau social mondial. Plutôt que de chercher des informations dans nos flux sociaux ou par des moteurs de recherche, nous dialoguons avec des IA génératives capables d’explorer le Web, de condenser l’information et de nous fournir instantanément des réponses pertinentes structurées sous forme de réalisations élaborées et substantielles tout en dialoguant avec nous. De plus, ce type de système d’IA, doté d’une mémoire de plus en plus grande et d’une meilleure intelligence émotionnelle (notamment avec GPT-4.5), offrent des dialogues de plus en plus pointus et personnalisés. Il vous reste 57.96% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.0 Comentários 0 Compartilhamentos -
Course à l’IA : la guerre des puces s’intensifie entre les Etats-Unis et la Chine
REBECCA BAILEY / AFP Course à l’IA : la guerre des puces s’intensifie entre les Etats-Unis et la Chine Publié aujourd’hui à 14h00 Article réservé aux abonnés Les faitsMalgré la désescalade sur les droits de douane, Washington a durci la réglementation sur l’utilisation des puces électroniques chinoises, provoquant des représailles chinoises. Il n’a pas fallu attendre longtemps pour que le ton monte de nouveau entre les deux premières puissances mondiales. A peine la trêve sur le front douanier décrétée, lundi 12 mai, à Genève, entre les Etats-Unis et la Chine, que la bataille a repris de plus belle sur le secteur stratégique de la course à l’intelligence artificielle. Dès le 13 mai, l’administration Trump a commencé à dessiner les contours de sa stratégie pour freiner le rattrapage chinois dans les puces électroniques, suscitant l’ire de la Chine. Pour cause : selon une directive de la branche du département du commerce américain chargée du contrôle des exportations sensibles, le bureau de l’industrie et de la sécurité, « utiliser des puces Huawei Ascend où que ce soit dans le monde risque d’enfreindre les règles de contrôle d’exportations américaines ». Washington explique que les dernières puces du fabricant chinois Huawei, les Ascend 910, ont été conçues ou produites avec certains logiciels ou équipements qui sont d’origine américaine. La mention « où que ce soit dans le monde » a depuis été supprimée du communiqué du département du commerce, mais le mal est fait. « La récente tentative de blocus complet sur les puces chinoises est un acte manifeste d’unilatéralisme et d’intimidation », a dénoncé le ministre des affaires étrangères chinois, Wang Yi, mardi 20 mai. La très relative atmosphère de dialogue entre la Chine et les Etats-Unis qui est ressortie de la trêve commerciale de quatre-vingt-dix jours décidée sur les rives du lac Léman est déjà entamée. Pour Pékin, Washington a « gravement porté atteinte au consensus » de Genève. Poursuites pénales dans le monde Il vous reste 79.17% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
#course #lia #guerre #des #pucesCourse à l’IA : la guerre des puces s’intensifie entre les Etats-Unis et la ChineREBECCA BAILEY / AFP Course à l’IA : la guerre des puces s’intensifie entre les Etats-Unis et la Chine Publié aujourd’hui à 14h00 Article réservé aux abonnés Les faitsMalgré la désescalade sur les droits de douane, Washington a durci la réglementation sur l’utilisation des puces électroniques chinoises, provoquant des représailles chinoises. Il n’a pas fallu attendre longtemps pour que le ton monte de nouveau entre les deux premières puissances mondiales. A peine la trêve sur le front douanier décrétée, lundi 12 mai, à Genève, entre les Etats-Unis et la Chine, que la bataille a repris de plus belle sur le secteur stratégique de la course à l’intelligence artificielle. Dès le 13 mai, l’administration Trump a commencé à dessiner les contours de sa stratégie pour freiner le rattrapage chinois dans les puces électroniques, suscitant l’ire de la Chine. Pour cause : selon une directive de la branche du département du commerce américain chargée du contrôle des exportations sensibles, le bureau de l’industrie et de la sécurité, « utiliser des puces Huawei Ascend où que ce soit dans le monde risque d’enfreindre les règles de contrôle d’exportations américaines ». Washington explique que les dernières puces du fabricant chinois Huawei, les Ascend 910, ont été conçues ou produites avec certains logiciels ou équipements qui sont d’origine américaine. La mention « où que ce soit dans le monde » a depuis été supprimée du communiqué du département du commerce, mais le mal est fait. « La récente tentative de blocus complet sur les puces chinoises est un acte manifeste d’unilatéralisme et d’intimidation », a dénoncé le ministre des affaires étrangères chinois, Wang Yi, mardi 20 mai. La très relative atmosphère de dialogue entre la Chine et les Etats-Unis qui est ressortie de la trêve commerciale de quatre-vingt-dix jours décidée sur les rives du lac Léman est déjà entamée. Pour Pékin, Washington a « gravement porté atteinte au consensus » de Genève. Poursuites pénales dans le monde Il vous reste 79.17% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés. #course #lia #guerre #des #pucesWWW.LEMONDE.FRCourse à l’IA : la guerre des puces s’intensifie entre les Etats-Unis et la ChineREBECCA BAILEY / AFP Course à l’IA : la guerre des puces s’intensifie entre les Etats-Unis et la Chine Publié aujourd’hui à 14h00 Article réservé aux abonnés Les faitsMalgré la désescalade sur les droits de douane, Washington a durci la réglementation sur l’utilisation des puces électroniques chinoises, provoquant des représailles chinoises. Il n’a pas fallu attendre longtemps pour que le ton monte de nouveau entre les deux premières puissances mondiales. A peine la trêve sur le front douanier décrétée, lundi 12 mai, à Genève, entre les Etats-Unis et la Chine, que la bataille a repris de plus belle sur le secteur stratégique de la course à l’intelligence artificielle (IA). Dès le 13 mai, l’administration Trump a commencé à dessiner les contours de sa stratégie pour freiner le rattrapage chinois dans les puces électroniques, suscitant l’ire de la Chine. Pour cause : selon une directive de la branche du département du commerce américain chargée du contrôle des exportations sensibles, le bureau de l’industrie et de la sécurité, « utiliser des puces Huawei Ascend où que ce soit dans le monde risque d’enfreindre les règles de contrôle d’exportations américaines ». Washington explique que les dernières puces du fabricant chinois Huawei, les Ascend 910, ont été conçues ou produites avec certains logiciels ou équipements qui sont d’origine américaine. La mention « où que ce soit dans le monde » a depuis été supprimée du communiqué du département du commerce, mais le mal est fait. « La récente tentative de blocus complet sur les puces chinoises est un acte manifeste d’unilatéralisme et d’intimidation », a dénoncé le ministre des affaires étrangères chinois, Wang Yi, mardi 20 mai. La très relative atmosphère de dialogue entre la Chine et les Etats-Unis qui est ressortie de la trêve commerciale de quatre-vingt-dix jours décidée sur les rives du lac Léman est déjà entamée. Pour Pékin, Washington a « gravement porté atteinte au consensus » de Genève. Poursuites pénales dans le monde Il vous reste 79.17% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.0 Comentários 0 Compartilhamentos -
IA : OpenAI rachète la start-up de l’ex-designer historique d’Apple Jony Ive, pour 6,5 milliards de dollars
IA : OpenAI rachète la start-up de l’ex-designer historique d’Apple Jony Ive, pour 6,5 milliards de dollars L’entreprise de Sam Altman annonce que l’ex-cadre associé au lancement de l’iPhone chez Apple sera responsable du design, notamment d’une « nouvelle génération d’ordinateurs nourris à l’intelligence artificielle ». Article réservé aux abonnés Sam Altman, cofondateur et patron d’OpenAI, à Washington, le 8 mai 2025. JOSE LUIS MAGANA/AP « Excité de nouer un partenariat avec Jony, à mon avis le plus grand designer du monde. Et excité aussi d’essayer de créer une nouvelle génération d’ordinateurs nourris à l’intelligence artificielle. » Le directeur général d’OpenAI,Jony Ive, l’ancien designer historique d’Apple, célèbre, notamment, pour avoir participé au lancement de l’iPhone. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Les entreprises d’IA voient dans la robotique une nouvelle frontière La start-up d’intelligence artificiellerachète à cette occasion, pour 6,5 milliards de dollars, io, la jeune entreprise lancée par Jony Ive pour concevoir des appareils connectés. Ce dernier assurera une fonction de responsable du design chez OpenAI, pour les futurs matériels, mais aussi le logiciel, dont l’interface du célèbre robot conversationnel ChatGPT. Le Britannique Jony Ive, 58 ans, est un ancien collaborateur du cofondateur d’Apple Steve Jobs. Il est associé au lancement de plusieurs de ses produits, dont, outre l’iPhone, l’iPod, la tablette iPad ou la montre Apple Watch. Il a quitté Apple en 2019. L’accord annoncé mercredi symbolise la volonté de diversification de Sam Altman pour OpenAI. Le fondateur de l’entreprise spécialisée dans les logiciels d’IA a commencé, il y a plusieurs mois, à discuter de projets de matériels avec Jony Ive. En 2024, OpenAI avait déjà pris une participation minoritaire dans son projet « io ». L’entreprise, valorisée 300 milliards de dollars, rajoute aujourd’hui 5 milliards en actions pour finaliser le rachat. Cette transaction devra toutefois encore être approuvée par les autorités de la concurrence d’ici à l’été 2025, précise la presse américaine. Il vous reste 56.8% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
#openai #rachète #startup #lexdesigner #historiqueIA : OpenAI rachète la start-up de l’ex-designer historique d’Apple Jony Ive, pour 6,5 milliards de dollarsIA : OpenAI rachète la start-up de l’ex-designer historique d’Apple Jony Ive, pour 6,5 milliards de dollars L’entreprise de Sam Altman annonce que l’ex-cadre associé au lancement de l’iPhone chez Apple sera responsable du design, notamment d’une « nouvelle génération d’ordinateurs nourris à l’intelligence artificielle ». Article réservé aux abonnés Sam Altman, cofondateur et patron d’OpenAI, à Washington, le 8 mai 2025. JOSE LUIS MAGANA/AP « Excité de nouer un partenariat avec Jony, à mon avis le plus grand designer du monde. Et excité aussi d’essayer de créer une nouvelle génération d’ordinateurs nourris à l’intelligence artificielle. » Le directeur général d’OpenAI,Jony Ive, l’ancien designer historique d’Apple, célèbre, notamment, pour avoir participé au lancement de l’iPhone. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Les entreprises d’IA voient dans la robotique une nouvelle frontière La start-up d’intelligence artificiellerachète à cette occasion, pour 6,5 milliards de dollars, io, la jeune entreprise lancée par Jony Ive pour concevoir des appareils connectés. Ce dernier assurera une fonction de responsable du design chez OpenAI, pour les futurs matériels, mais aussi le logiciel, dont l’interface du célèbre robot conversationnel ChatGPT. Le Britannique Jony Ive, 58 ans, est un ancien collaborateur du cofondateur d’Apple Steve Jobs. Il est associé au lancement de plusieurs de ses produits, dont, outre l’iPhone, l’iPod, la tablette iPad ou la montre Apple Watch. Il a quitté Apple en 2019. L’accord annoncé mercredi symbolise la volonté de diversification de Sam Altman pour OpenAI. Le fondateur de l’entreprise spécialisée dans les logiciels d’IA a commencé, il y a plusieurs mois, à discuter de projets de matériels avec Jony Ive. En 2024, OpenAI avait déjà pris une participation minoritaire dans son projet « io ». L’entreprise, valorisée 300 milliards de dollars, rajoute aujourd’hui 5 milliards en actions pour finaliser le rachat. Cette transaction devra toutefois encore être approuvée par les autorités de la concurrence d’ici à l’été 2025, précise la presse américaine. Il vous reste 56.8% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés. #openai #rachète #startup #lexdesigner #historiqueWWW.LEMONDE.FRIA : OpenAI rachète la start-up de l’ex-designer historique d’Apple Jony Ive, pour 6,5 milliards de dollarsIA : OpenAI rachète la start-up de l’ex-designer historique d’Apple Jony Ive, pour 6,5 milliards de dollars L’entreprise de Sam Altman annonce que l’ex-cadre associé au lancement de l’iPhone chez Apple sera responsable du design, notamment d’une « nouvelle génération d’ordinateurs nourris à l’intelligence artificielle ». Article réservé aux abonnés Sam Altman, cofondateur et patron d’OpenAI, à Washington, le 8 mai 2025. JOSE LUIS MAGANA/AP « Excité de nouer un partenariat avec Jony, à mon avis le plus grand designer du monde. Et excité aussi d’essayer de créer une nouvelle génération d’ordinateurs nourris à l’intelligence artificielle. » Le directeur général d’OpenAI,Jony Ive, l’ancien designer historique d’Apple, célèbre, notamment, pour avoir participé au lancement de l’iPhone. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Les entreprises d’IA voient dans la robotique une nouvelle frontière La start-up d’intelligence artificielle (IA) rachète à cette occasion, pour 6,5 milliards de dollars (5,74 milliards d’euros), io, la jeune entreprise lancée par Jony Ive pour concevoir des appareils connectés. Ce dernier assurera une fonction de responsable du design chez OpenAI, pour les futurs matériels, mais aussi le logiciel, dont l’interface du célèbre robot conversationnel ChatGPT. Le Britannique Jony Ive, 58 ans, est un ancien collaborateur du cofondateur d’Apple Steve Jobs. Il est associé au lancement de plusieurs de ses produits, dont, outre l’iPhone, l’iPod, la tablette iPad ou la montre Apple Watch. Il a quitté Apple en 2019. L’accord annoncé mercredi symbolise la volonté de diversification de Sam Altman pour OpenAI. Le fondateur de l’entreprise spécialisée dans les logiciels d’IA a commencé, il y a plusieurs mois, à discuter de projets de matériels avec Jony Ive. En 2024, OpenAI avait déjà pris une participation minoritaire dans son projet « io ». L’entreprise, valorisée 300 milliards de dollars, rajoute aujourd’hui 5 milliards en actions pour finaliser le rachat. Cette transaction devra toutefois encore être approuvée par les autorités de la concurrence d’ici à l’été 2025, précise la presse américaine. Il vous reste 56.8% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.0 Comentários 0 Compartilhamentos -
IA : plus personnalisée, visuelle et proactive, comment Google voit l’avenir de la recherche en ligne
IA : plus personnalisée, visuelle et proactive, comment Google voit l’avenir de la recherche en ligne Le leader mondial des moteurs de recherche a présenté mardi 20 mai, lors de sa conférence I/O, plusieurs fonctionnalités d’intelligence artificielle. Article réservé aux abonnés Sundar Pichai, PDG d’Alphabet, s’exprime lors d’un événement Google I/O à Mountain View, en Californie, aux Etats-Unis, le mardi 20 mai 2025. JEFF CHIU/AP « Passer l’information à l’intelligence. » Google a résumé ainsi son ambition pour l’avenir de la recherche en ligne, lors de sa conférence annuelle des développeurs I/O, mardi 20 mai. Destiné à présenter les innovations en préparation, l’événement a été l’occasion de présenter une série de fonctionnalités nourries d’intelligence artificielle, qui esquissent sa vision de l’évolution du secteur : celle du passage d’un moteur classique à une recherche« Le but final est de créer un assistant IA universel », a résumé Demis Hassabis, le PDG de Google DeepMind, à propos de ces nouvelles fonctionnalités, qui soulèvent aussi des questions, notamment pour le respect de la vie privée. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés « Les éditeurs de sites sont face au spectre d’un Web créé par et pour les IA » L’IA est déjà présente sur le moteur de recherche Google, qui affiche pour certaines requêtes des paragraphes de réponses générées par son assistant Gemini. Baptisée « AI Overviews », cette fonctionnalité étendue, mardi 20 mai, à 200 paysest utilisée par 1,5 milliard d’internautes par mois et « amène déjà l’IA à plus de personnes qu’aucun autre service », a d’ailleurs assuré la responsable de la recherche, Liz Reid, ajoutant que l’application Gemini compte, elle, 400 millions d’utilisateurs. Il vous reste 72.3% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
#plus #personnalisée #visuelle #proactive #commentIA : plus personnalisée, visuelle et proactive, comment Google voit l’avenir de la recherche en ligneIA : plus personnalisée, visuelle et proactive, comment Google voit l’avenir de la recherche en ligne Le leader mondial des moteurs de recherche a présenté mardi 20 mai, lors de sa conférence I/O, plusieurs fonctionnalités d’intelligence artificielle. Article réservé aux abonnés Sundar Pichai, PDG d’Alphabet, s’exprime lors d’un événement Google I/O à Mountain View, en Californie, aux Etats-Unis, le mardi 20 mai 2025. JEFF CHIU/AP « Passer l’information à l’intelligence. » Google a résumé ainsi son ambition pour l’avenir de la recherche en ligne, lors de sa conférence annuelle des développeurs I/O, mardi 20 mai. Destiné à présenter les innovations en préparation, l’événement a été l’occasion de présenter une série de fonctionnalités nourries d’intelligence artificielle, qui esquissent sa vision de l’évolution du secteur : celle du passage d’un moteur classique à une recherche« Le but final est de créer un assistant IA universel », a résumé Demis Hassabis, le PDG de Google DeepMind, à propos de ces nouvelles fonctionnalités, qui soulèvent aussi des questions, notamment pour le respect de la vie privée. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés « Les éditeurs de sites sont face au spectre d’un Web créé par et pour les IA » L’IA est déjà présente sur le moteur de recherche Google, qui affiche pour certaines requêtes des paragraphes de réponses générées par son assistant Gemini. Baptisée « AI Overviews », cette fonctionnalité étendue, mardi 20 mai, à 200 paysest utilisée par 1,5 milliard d’internautes par mois et « amène déjà l’IA à plus de personnes qu’aucun autre service », a d’ailleurs assuré la responsable de la recherche, Liz Reid, ajoutant que l’application Gemini compte, elle, 400 millions d’utilisateurs. Il vous reste 72.3% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés. #plus #personnalisée #visuelle #proactive #commentWWW.LEMONDE.FRIA : plus personnalisée, visuelle et proactive, comment Google voit l’avenir de la recherche en ligneIA : plus personnalisée, visuelle et proactive, comment Google voit l’avenir de la recherche en ligne Le leader mondial des moteurs de recherche a présenté mardi 20 mai, lors de sa conférence I/O, plusieurs fonctionnalités d’intelligence artificielle. Article réservé aux abonnés Sundar Pichai, PDG d’Alphabet, s’exprime lors d’un événement Google I/O à Mountain View, en Californie, aux Etats-Unis, le mardi 20 mai 2025. JEFF CHIU/AP « Passer l’information à l’intelligence. » Google a résumé ainsi son ambition pour l’avenir de la recherche en ligne, lors de sa conférence annuelle des développeurs I/O, mardi 20 mai. Destiné à présenter les innovations en préparation, l’événement a été l’occasion de présenter une série de fonctionnalités nourries d’intelligence artificielle (IA), qui esquissent sa vision de l’évolution du secteur : celle du passage d’un moteur classique à une recherche« Le but final est de créer un assistant IA universel », a résumé Demis Hassabis, le PDG de Google DeepMind, à propos de ces nouvelles fonctionnalités, qui soulèvent aussi des questions, notamment pour le respect de la vie privée. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés « Les éditeurs de sites sont face au spectre d’un Web créé par et pour les IA » L’IA est déjà présente sur le moteur de recherche Google, qui affiche pour certaines requêtes des paragraphes de réponses générées par son assistant Gemini. Baptisée « AI Overviews », cette fonctionnalité étendue, mardi 20 mai, à 200 pays (mais pas encore à la France) est utilisée par 1,5 milliard d’internautes par mois et « amène déjà l’IA à plus de personnes qu’aucun autre service », a d’ailleurs assuré la responsable de la recherche, Liz Reid, ajoutant que l’application Gemini compte, elle, 400 millions d’utilisateurs. Il vous reste 72.3% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.0 Comentários 0 Compartilhamentos -
Intelligence artificielle : dans le jeu « Fortnite », la voix reconstituée de Dark Vador fait des remous
EPIC GAMES C’est une histoire qui condense à elle seule plusieurs problématiques liées à l’utilisation de l’intelligence artificielledans le monde du divertissement. Depuis quelques jours, les joueurs de Fortnite peuvent recruter dans leur équipe le personnage de Dark Vador, et discuter de vive voix avec lui. Et pas n’importe quelle voix ! Le méchant iconique de Star Wars répond avec celle du comédien James Earl Jones, son interprète original… mort en septembre dernier. Une prouesse rendue possible grâce à un programme d’IA capable de reproduire son timbre et ses intonations. Epic Games, l’éditeur de Fornite, va même plus loin : ce Dark Vador ne se contente pas de répéter des phrases préécrites, il élabore en direct des réponses à ses interlocuteurs grâce à Gemini, l’IA conversationnelle de Google. Naturellement, les joueurs ont aussitôt tenté de faire dérailler ce Dark Vador dopé à l’IA. Avec un relatif succès. La streameuse australienne Loserfruit a par exemple réussi à le faire jurer, dans une vidéo très partagée, peu conforme à l’esprit Disney, qui possède la licence Star Wars. D’autres sont parvenus à lui faire répéter des mots comme « seins » ou « Skibidi Toilet », la web-série irrévérencieuse. Pas grand-chose de plus, mais Epic Games a tout de même réagi à la vidéo de Loserfruit, annonçant le déploiement « immédiat » d’un correctif et promettant que « ça ne devrait pas se reproduire ». L’autre problème, pour l’éditeur du jeu, vient du SAG-Aftra, le syndicat des acteurs américains. Lundi 19 mai, celui-ci a annoncé qu’il lançait une procédure devant l’inspection américaine du travail. Ce syndicat est à l’origine de la grève des scénaristes de 2023 qui avait paralysé Hollywood, et dont les revendications concernaient, entre autres, l’usage de l’IA. Il mène aussi, depuis juillet 2024, un mouvement de grève des comédiens du jeu vidéo, qui craignent de perdre leur emploi à cause de l’intelligence artificielle. Lire aussi | Aux Etats-Unis, les acteurs et les doubleurs de jeux vidéo lancent une grève sur fond de conflits concernant l’IA « Remplacer le travail de comédiens » Dans son communiqué publié lundi, l’organisation ne se montre pourtant pas hostile à l’IA. « Nous sommes pour le droit de nos membres, et de leurs ayants droit, à contrôler l’utilisation de leurs doubles numériques, écrit le syndicat. Néanmoins, nous devons protéger notre droit de négocier les termes et conditions de l’usage de voix qui remplacent le travail de nos membres, y compris ceux qui ont, par le passé, fait le travail d’imiter le ton et le rythme emblématiques de Dark Vador dans des jeux vidéo. » Le SAG-Aftra reproche ainsi la filiale d’Epic Games travaillant sur Fortnite, Llama Productions, d’avoir « choisi de remplacer le travail de comédiens humains avec une technologie d’IA », et ce « sans négocier avec ». James Earl Jones était d’accord pour voir sa voix reconstituée par IA. Avant sa mort, il avait signé un accord avec Respeecher, une entreprise ukrainienne d’intelligence artificielle, visant à recréer sa voix pour la série Obi-Wan Kenobi. Pour Fornite, Epic avait précisé en mai avoir obtenu l’accord de ses ayants droit, et les avait cités dans un communiqué : « James Earl Jones lui-même disait que la voix de Dark Vador était un élément essentiel de l’histoire de Star Wars. Il a toujours souhaité que les fans, petits et grands, puissent continuer à en profiter. Nous espérons que cette collaboration avec Fortnite permettra aux anciennes et aux nouvelles générations de fans de partager un moment inoubliable aux côtés de ce personnage emblématique de l’univers de Star Wars. » Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Petite histoire de l’intelligence artificielle dans les jeux vidéo, de « Pac-Man » à « Dragon’s Dogma 2 » Le Monde Réutiliser ce contenu
#intelligence #artificielle #dans #jeu #fortniteIntelligence artificielle : dans le jeu « Fortnite », la voix reconstituée de Dark Vador fait des remousEPIC GAMES C’est une histoire qui condense à elle seule plusieurs problématiques liées à l’utilisation de l’intelligence artificielledans le monde du divertissement. Depuis quelques jours, les joueurs de Fortnite peuvent recruter dans leur équipe le personnage de Dark Vador, et discuter de vive voix avec lui. Et pas n’importe quelle voix ! Le méchant iconique de Star Wars répond avec celle du comédien James Earl Jones, son interprète original… mort en septembre dernier. Une prouesse rendue possible grâce à un programme d’IA capable de reproduire son timbre et ses intonations. Epic Games, l’éditeur de Fornite, va même plus loin : ce Dark Vador ne se contente pas de répéter des phrases préécrites, il élabore en direct des réponses à ses interlocuteurs grâce à Gemini, l’IA conversationnelle de Google. Naturellement, les joueurs ont aussitôt tenté de faire dérailler ce Dark Vador dopé à l’IA. Avec un relatif succès. La streameuse australienne Loserfruit a par exemple réussi à le faire jurer, dans une vidéo très partagée, peu conforme à l’esprit Disney, qui possède la licence Star Wars. D’autres sont parvenus à lui faire répéter des mots comme « seins » ou « Skibidi Toilet », la web-série irrévérencieuse. Pas grand-chose de plus, mais Epic Games a tout de même réagi à la vidéo de Loserfruit, annonçant le déploiement « immédiat » d’un correctif et promettant que « ça ne devrait pas se reproduire ». L’autre problème, pour l’éditeur du jeu, vient du SAG-Aftra, le syndicat des acteurs américains. Lundi 19 mai, celui-ci a annoncé qu’il lançait une procédure devant l’inspection américaine du travail. Ce syndicat est à l’origine de la grève des scénaristes de 2023 qui avait paralysé Hollywood, et dont les revendications concernaient, entre autres, l’usage de l’IA. Il mène aussi, depuis juillet 2024, un mouvement de grève des comédiens du jeu vidéo, qui craignent de perdre leur emploi à cause de l’intelligence artificielle. Lire aussi | Aux Etats-Unis, les acteurs et les doubleurs de jeux vidéo lancent une grève sur fond de conflits concernant l’IA « Remplacer le travail de comédiens » Dans son communiqué publié lundi, l’organisation ne se montre pourtant pas hostile à l’IA. « Nous sommes pour le droit de nos membres, et de leurs ayants droit, à contrôler l’utilisation de leurs doubles numériques, écrit le syndicat. Néanmoins, nous devons protéger notre droit de négocier les termes et conditions de l’usage de voix qui remplacent le travail de nos membres, y compris ceux qui ont, par le passé, fait le travail d’imiter le ton et le rythme emblématiques de Dark Vador dans des jeux vidéo. » Le SAG-Aftra reproche ainsi la filiale d’Epic Games travaillant sur Fortnite, Llama Productions, d’avoir « choisi de remplacer le travail de comédiens humains avec une technologie d’IA », et ce « sans négocier avec ». James Earl Jones était d’accord pour voir sa voix reconstituée par IA. Avant sa mort, il avait signé un accord avec Respeecher, une entreprise ukrainienne d’intelligence artificielle, visant à recréer sa voix pour la série Obi-Wan Kenobi. Pour Fornite, Epic avait précisé en mai avoir obtenu l’accord de ses ayants droit, et les avait cités dans un communiqué : « James Earl Jones lui-même disait que la voix de Dark Vador était un élément essentiel de l’histoire de Star Wars. Il a toujours souhaité que les fans, petits et grands, puissent continuer à en profiter. Nous espérons que cette collaboration avec Fortnite permettra aux anciennes et aux nouvelles générations de fans de partager un moment inoubliable aux côtés de ce personnage emblématique de l’univers de Star Wars. » Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Petite histoire de l’intelligence artificielle dans les jeux vidéo, de « Pac-Man » à « Dragon’s Dogma 2 » Le Monde Réutiliser ce contenu #intelligence #artificielle #dans #jeu #fortniteWWW.LEMONDE.FRIntelligence artificielle : dans le jeu « Fortnite », la voix reconstituée de Dark Vador fait des remousEPIC GAMES C’est une histoire qui condense à elle seule plusieurs problématiques liées à l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) dans le monde du divertissement. Depuis quelques jours, les joueurs de Fortnite peuvent recruter dans leur équipe le personnage de Dark Vador, et discuter de vive voix avec lui. Et pas n’importe quelle voix ! Le méchant iconique de Star Wars répond avec celle du comédien James Earl Jones, son interprète original… mort en septembre dernier. Une prouesse rendue possible grâce à un programme d’IA capable de reproduire son timbre et ses intonations. Epic Games, l’éditeur de Fornite, va même plus loin : ce Dark Vador ne se contente pas de répéter des phrases préécrites, il élabore en direct des réponses à ses interlocuteurs grâce à Gemini, l’IA conversationnelle de Google. Naturellement, les joueurs ont aussitôt tenté de faire dérailler ce Dark Vador dopé à l’IA. Avec un relatif succès. La streameuse australienne Loserfruit a par exemple réussi à le faire jurer, dans une vidéo très partagée, peu conforme à l’esprit Disney, qui possède la licence Star Wars. D’autres sont parvenus à lui faire répéter des mots comme « seins » ou « Skibidi Toilet », la web-série irrévérencieuse. Pas grand-chose de plus, mais Epic Games a tout de même réagi à la vidéo de Loserfruit, annonçant le déploiement « immédiat » d’un correctif et promettant que « ça ne devrait pas se reproduire ». L’autre problème, pour l’éditeur du jeu, vient du SAG-Aftra (Screen Actors Guild‐American Federation of Television and Radio Artists), le syndicat des acteurs américains. Lundi 19 mai, celui-ci a annoncé qu’il lançait une procédure devant l’inspection américaine du travail (NLRB). Ce syndicat est à l’origine de la grève des scénaristes de 2023 qui avait paralysé Hollywood, et dont les revendications concernaient, entre autres, l’usage de l’IA. Il mène aussi, depuis juillet 2024, un mouvement de grève des comédiens du jeu vidéo, qui craignent de perdre leur emploi à cause de l’intelligence artificielle. Lire aussi | Aux Etats-Unis, les acteurs et les doubleurs de jeux vidéo lancent une grève sur fond de conflits concernant l’IA « Remplacer le travail de comédiens » Dans son communiqué publié lundi, l’organisation ne se montre pourtant pas hostile à l’IA. « Nous sommes pour le droit de nos membres, et de leurs ayants droit, à contrôler l’utilisation de leurs doubles numériques, écrit le syndicat. Néanmoins, nous devons protéger notre droit de négocier les termes et conditions de l’usage de voix qui remplacent le travail de nos membres, y compris ceux qui ont, par le passé, fait le travail d’imiter le ton et le rythme emblématiques de Dark Vador dans des jeux vidéo. » Le SAG-Aftra reproche ainsi la filiale d’Epic Games travaillant sur Fortnite, Llama Productions, d’avoir « choisi de remplacer le travail de comédiens humains avec une technologie d’IA », et ce « sans négocier avec [le syndicat] ». James Earl Jones était d’accord pour voir sa voix reconstituée par IA. Avant sa mort, il avait signé un accord avec Respeecher, une entreprise ukrainienne d’intelligence artificielle, visant à recréer sa voix pour la série Obi-Wan Kenobi. Pour Fornite, Epic avait précisé en mai avoir obtenu l’accord de ses ayants droit, et les avait cités dans un communiqué : « James Earl Jones lui-même disait que la voix de Dark Vador était un élément essentiel de l’histoire de Star Wars. Il a toujours souhaité que les fans, petits et grands, puissent continuer à en profiter. Nous espérons que cette collaboration avec Fortnite permettra aux anciennes et aux nouvelles générations de fans de partager un moment inoubliable aux côtés de ce personnage emblématique de l’univers de Star Wars. » Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Petite histoire de l’intelligence artificielle dans les jeux vidéo, de « Pac-Man » à « Dragon’s Dogma 2 » Le Monde Réutiliser ce contenu0 Comentários 0 Compartilhamentos
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